
Voilà quelques jours, l'opposition péquiste révélait que, depuis l'an 2000, les contrats accordés par Hydro-Québec à des firmes informatiques avaient des dépassements de l'ordre de près de 400 millions de dollars.
Il faut savoir que le Québec est la seule législation canadienne où le vérificateur provincial n'a aucun accès aux livres des sociétés d'État. Étonnant, non?
Le Parti Québécois a donc obtenu ces informations suite à une motion déposée à l'Assemblée Nationale à l'automne 2010 réclamant les documents officiels. Le député Sylvain Gaudreault, critique en matière d'énergie au PQ, a compilé et analysé les résultats: 2011 contrats accordés au cours de la décennie, pour 990 millions au total. 28% de ceux-ci, 761 contrats, ont couté plus cher que prévu!
Hydro-Québec 'positivise' en rappelant que "près des deux tiers sont réalisés sans variation des montants à l'origine" et que le reste représente des ajouts en cours de contrat, selon les règles des avenants aux contrats initiaux.
Ici, la technique des addendum est connue de tous et a fait ses preuves. Elle consiste à ajouter des éléments au contrat une fois que celui-ci est bien entamé et qui ne peuvent être exécutés avec efficacité que par la firme qui est actuellement en charge du contrat.
Le député Gaudreault a calculé que "la moyenne des dépassements est de 106% et il y a même des contrats dont les dépassements de coûts sont autour de 700%" !!! Au total, cela représente 391 millions de dollars de plus que prévu payé par les Québécois. De plus, la majorité de ces contrats informatiques analysés par le député Gaudreault, représentant des milliers de pages, ont été conclus de gré à gré, SANS APPEL D'OFFRES!
Le PQ demande que le vérificateur général de la province puisse entrer à Hydro-Québec pour s'assurer que tout se fait selon les règles de l'art, puisque toute cette société est la propriété exclusive des Québécois. Les libéraux refusent d'adopter une telle mesure...