
Ouf ! Que voilà une bien grande phrase ! Respirons un peu, et tentons d’éclaircir ce qu’est véritablement le Plan Nord tel que le Premier Ministre Jean Charest l’annonçait le 9 mai dernier.
Il s’agit de développer le potentiel minier, énergétique (hydroélectrique, éolien, gazier, pétrolier) et touristique du Québec, au Nord du 49e parallèle, excluant l’Île d’Anticosti. Cela représente 72 % de la superficie du Québec (deux fois la France). Le Plan Nord concerne notamment les villes de Baie-Comeau, de Sept-Îles et de Chibougamau, le Nunavick et plusieurs territoires autochtones appartenant aux Cris, aux Naskapis et aux Innus.

En voici les grandes lignes :
- Construire des barrages (+3500 MW) et des éoliennes;
- Accélération de l’extraction minière (Québec investira 200 M$ sur 10 ans) et gazière;
- Formation de la main d’œuvre (100 M$ sur 3 ans);
- Transport : construction de routes et rénovation de la moitié des 26 aéroports;
- Passer de 9,4 % d’aires protégées à 12 % d’ici 2015 avec 4 nouveaux parcs (32 M$);
- Améliorer les structures des 200 pourvoiries (2,2 M$).
Beaucoup de sous, beaucoup d’emplois, beaucoup de développement, beaucoup d’infrastructures à mettre en place ou à rénover, et plusieurs années de travail en perspective, mais, car il y a toujours un « mais », voire même des « mais », il y a certains inconvénients à tout cela.

Dans un premier temps, lisez cette documentation sur le Plan Nord que je viens de mentionner (en cliquant sur la carte) pour avoir le point de vue annoncé du gouvernement, et puis, dès le 4 novembre, allez voir Trou Story, le film documentaire de Richard Desjardins et son complice Robert Monderie, qui retrace l’histoire de l’exploitation minière au Canada et des combats qu’elle a déclenchés.
Si vous avez vu, du même auteur, L’Erreur boréale, vous y retrouvez le même ton pamphlétaire qui, cette fois-ci, lance un véritable appel aux Québécois pour qu’ils se réapproprient leurs ressources naturelles.
Si le documentaire nous rappelle l’histoire avec de surprenantes images d'archives, il dépeint aussi la situation actuelle à travers de nombreuses entrevues avec divers intervenants. Ces derniers parlent notamment du modèle de développement permettant à des compagnies étrangères de ne payer que très peu de taxes, de l'état des sites miniers abandonnés, ou encore des conséquences de l'exploitation minière sur l'environnement et la santé.
Ceux qui ont pu le visionner nous assurent que ce documentaire sur l’industrie minière canadienne fera bondir ceux qui ont à cœur l'environnement, la santé, et l'économie du pays.
Je place ici la bande-annonce qui vous donnera un avant-gout de l’œuvre, qui prendra l’affiche en salle à partir du 4 novembre. A NE PAS MANQUER !