
Tout juste avant son dernier départ, j’ai longuement blogué sur le Niger, articles que vous pouvez consulter en cliquant sur la catégorie « Niger » à droite de cette page. Plus récemment, j’ai fait mention de la maladie du paludisme, sujet que vous retrouvez également dans la liste à droite de la présente page.
Joëlle a souffert de la forme dite commune du paludisme, selon toute vraisemblance, et, suite à la prise de médicaments adéquats, en a été rapidement guérie. Joëlle me mentionnait tristement qu’elle avait le privilège de débourser l’équivalent d’une dizaine de dollars pour se débarrasser du paludisme mais que plusieurs Africains ne les avaient pas. Cette maladie emporte quelque 781 000 personnes chaque année, dont une grande majorité d'enfants en bas âge en Afrique subsaharienne, selon les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Aujourd’hui, 18 octobre 2011, le groupe britannique GlaxoSmithKline annonce qu’un pas de géant pourrait être franchi pour la survie de ces enfants. En effet, un vaccin antipaludéen serait en mesure de réduire le risque de contracter la maladie d’environ 50% chez les enfants en bas âge, selon les premiers résultats d’un essai clinique de phase 3 qui ont été dévoilé aujourd’hui aux États-Unis.
L’essai clinique de ce vaccin appelé RTS,S, mis au point par GlaxoSmithKline dans un laboratoire situé en Belgique, le plus avancé dans ce domaine d’études, a été mené dans 7 pays d’Afrique subsaharienne. Il a montré que 3 doses permettent de réduire le risque de paludisme de 56% pour la forme générale, et de 47% pour la forme la plus grave, c’est-à-dire quand la maladie touche des organes comme le cerveau ou les reins et devient alors fatale.
Les résultats de l'essai clinique du vaccin RTS,S ont été présentés au Forum sur le paludisme organisé cette semaine à Seattle par la Fondation de Bill et Melinda Gates. Ils sont également dans la version en ligne du New England of Medicine.