
Amir Khadir, né en Iran, arrivé au Québec vers l'âge de 10 ans, seul représentant du parti Québec Solidaire à l'Assemblée Nationale du Québec, député de Mercier, et spécialiste des gestes d'éclat depuis quelques temps déjà!
Certains chroniqueurs politiques l'honorent tel un héros qui tient tête aux puissants, alors que d'autres ont plutôt tendance à lui conférer une perpétuelle habitude de se mettre les pieds dans les plats.
Voici quelques faits:
- Il a déjà lancé une chaussure sur l'effigie du Président américain George W. Bush. Puis, il a affirmé qu'il n'aurait pas fait le geste sur la personne du Président lui-même, s'il avait été présent;
- Dans le dossier du nouvel amphithéâtre de Québec, il a d'abord dit qu'il s'opposerait au dépôt du projet de loi privé, puis a changé d'avis, puis a posé des conditions pour revenir en disant qu'il finirait de toute façon par voter contre, sans même avoir lu le libellé de la loi;
- Ce dernier jour de mai, il a traité le couple princier William et Kate Middleton, qui visiteront Québec le 3 juillet prochain, de "parasites"! Un député dûment élu du Québec ne prête-t-il pas allégeance à la Reine ? En tout cas, il me semble que, de temps en temps, le silence (lire fermer sa gueule) vaut mieux que de vaines paroles!
- Un dernier exemple, aussi survenu le 31 mai, en commission parlementaire, lorsqu'il harangue l'ancien Premier Ministre québécois Lucien Bouchard, lui reprochant de ne pas être fidèle aux Québécois sous prétexte que, maintenant, il sert l'industrie plutôt que la nation.

Khadir, entre autres, reprochait à Bouchard de supporter les puissantes compagnies étrangères qui viennent exploiter les ressources naturelles du Québec. Bouchard n'a pas aimé se faire juger et il y a eu une prise de bec plus amusante qu'efficace. Bouchard, un négociateur expérimenté, n'était pas homme à se laisser embarquer par de tels propos plutôt moralisateurs. Bon, certains participants à la commission, plus, voire même trop, respectueux (lire têteux) sont venus à sa rescousse (il aurait pu se défendre tout seul!). Je pense ici au président de la commission et à la ministre Normandeau.
À la commission, Lucien Bouchard s'est référé à la "cour du roi Pataud"; certes, la langue lui a fourché et il parlait plutôt du roi Pétaud dont la cour est un lieu de confusion où tout le monde est maître. C'est une expression qui convient bien à Amir Khadir lors de ses interventions. . .