Alors, avant que ne cesse cette accalmie, il est grand temps de faire le plein, le plein du réservoir de la voiture, le plein de soirées de divertissement et de cultures (comprendre : le sport), et le plein de dépenses pour que le gouvernement puisse recevoir son dû, ses taxes à la consommation, lesquelles taxes lui permettant de faire tourner la grande roue de l’économie, avant que les banques ne repartent le bal sur la musique duquel nous dansons tous, avec ou sans talent.
Ne dit-on pas « Qui paye ses dettes s’enrichit » ? Alors, lorsque les banques, et les caisses populaires aussi, bien entendu, aident le bon peuple à payer les dettes qui l’affligent, ne s’enrichissent-elles pas à leur tour ? À voir les bénéfices trimestriels qu’elles déclarent, certes elles ne s’appauvrissent pas. N’en doutez pas !
Consommez donc pendant qu’il est encore temps, pendant que les sables bitumineux (à relire : Le dilemme des sables bitumineux) regorgent encore de tout ce beau pétrole canadien qui débute à peine sa longue circulation sur les eaux paisibles de notre beau fleuve St-Laurent qui le bercera jusqu’aux pays aux soifs inassouvis qui ne verront jamais les risques sans bénéfices qui resteront les nôtres, Québécois.
Remplissez vos ballasts de voiture de ce liquide noirâtre qui a contribué et contribuera encore à l’évolution de l’homme en détruisant autour de lui toutes les idées qui pourraient le faire avancer vers des verdures plus denses et des nuages plus clairs, et n’oubliez pas de boire pour oublier que l’eau de la planète est toujours la même depuis la nuit des temps. Elle ne fait que se recycler, utilisant un cycle naturel établi au commencement, cycle où l’homme n’intervient que pour … ajouter des éléments polluants !
Un plein d’essence aujourd’hui me coute pratiquement huit dollars de moins qu’à la fin du mois d’aout. Mais pour ma planète, rien ne change … le cout reste le même !