L'avant-midi appartient à ceux qui se lèvent tôt
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Des nouvelles de Joëlle et de sa petite madame

14/4/2015

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Aujourd’hui, je vous invite à lire un récit particulier, une tranche de vie de notre ainée Joëlle. Son troisième enfant, Naïma, vient de voir le jour, voilà quelque trois semaines. C’était son premier accouchement qui se déroulait en Afrique, les deux autres ayant eu lieu au Québec. Vous y verrez quelques différences. Je vous laisse entre sa main d’écriture :

Récit du 20 mars 2015


« Voici un petit récit de mon troisième ''accouchement''. À noter que j'ai accouché dans une clinique privée bien réputée de Niamey où très peu de femmes ont la possibilité d'aller. Mon cas ne représente aucunement ce que peuvent vivre tant de pauvres femmes dans les villages... J'ai eu le bébé au Niger, mais j'étais loin de la réalité de a plupart des femmes nigériennes. Je ne peux donc que remercier mon Dieu, créateur de la vie, pour ce cadeau qu'Il nous a fait par cette enfant ajoutée à notre famille. La vie est une grâce, et rien ne nous est dû!  

Pour les dames de la clinique Kaba, c'était une évidence que je devais être césarisée pour éviter tout risque pour le bébé ainsi que pour moi. En fait, ayant eu une première césarienne, un terrain variqueux, des bébés de poids élevé (surtout pour l'Afrique), une suture du périnée supposément mal faite et puis étant dans un pays où les spécialistes ne sont pas si nombreux et omniprésents dans les lieux de naissance, les dames de la clinique ont fortement insisté pour la césarienne. Plus pratique pour elles (gros montant d'argent, accouchement prévisible, etc.) mais moi, j'étais déçue. J'ai fait tout ce que j'ai pu avec mon amie sagefemme Willienke et ma famille pour rassembler mes dossiers d'accouchement, tenter de convaincre le personnel mais ils insistaient pas mal. Et le dimanche précédent, j'ai parlé à un médecin américain qui m'a quand même beaucoup réconfortée en me disant que c'était une bonne idée, la césarienne, ici, en Afrique. Que le matériel de réanimation n'était pas toujours présent, que les spécialistes étaient souvent loin quand urgence il y avait, et que c'était le plus simple, dans mon cas. Alors, quoique je me souvienne avoir pleuré en revenant de la clinique, j'ai finalement accepté l'opération, sachant que ça compromettait probablement un voyage éventuel au Canada, à cause de ses couts élevés. Le 19...??? Non, le 20 était une plus jolie date! Tous mes enfants seraient dans la vingtaine du mois! :)  

Bref, je suis rentrée le jeudi soir pour prendre possession de la chambre numéro 4, et puis nous avons eu la permission de sortir un peu pour aller manger. Turkish Kitchen, avec son trampoline, était l'endroit souhaité par les petits bonshommes. Après des aurevoirs émouvants avec les enfants que je n'ai jamais envie de quitter, je suis revenue écrire un peu dans mes journaux et lire dans ma Bible, avant de dormir vers 23h15 (tôt pour la petite madame!). Bien réveillée le lendemain, je me suis préparée et ai attendu Salam. Douche prise vers 11h avec de la Bétadine (genre d'alcool rouge utilisé ici) et habits d'une autre époque enfilés, j'étais prête pour le grand moment. Sereine, souriante, crampée même en me faisant pousser en chaise roulante (comme Papa lors de son transport à l'hôpital en ambulance!), j'étais prête à 12h pour accueillir ma petite pitoune. Je me suis rendue au bloc opératoire, quittant Salam qui m'a semblé plus nerveux que moi. Lumières éteintes, aucun outil prêt, personnel en retard ou en train de se changer... Les gens causaient autour de moi pendant que j'attendais dans ma chaise roulante, la main sur la bedaine, me disant que notre chérie serait avec nous dans peu de temps, et que c'était fou d'y penser!!! Bref, j'ai fini par entrer dans la salle, le personnel est arrivé petit à petit, s'affairant à leur besogne. Le chirurgien a même mis de la musique! Une sonde urinaire a été placée (ça faisait tellement mal! je déteste!) ut j'ai dû m'assoir sur la table avec la sonde douloureuse, mon gros ventre, et les jambes à la hauteur de mes fesses (tout un exercice!) et puis j'ai eu la péridurale (rachianesthésie, comme ils disent ici). Juste le temps de me coucher et tout est devenu chaud dans mes jambes. Ils se sont installés, tout en parlant (ce que les Africains aiment parler!) et à un moment, j'ai entendu ''incision: 13h02''. Je pouvais voir dans la céramique blanche couvrant les murs comme dans un miroir un peu flou. E je l'ai vue sortir. Ma fille tant attendue. ''13h04: naissance'' et puis j'ai entendu son petit cri. Un soulagement, quand même, après tout. Ils sont venus me la montrer rapidement et j'ai pensé au fait que sa tête était toute petite. Je ne pleurais pas, mais je me suis surprise à sourire en pensant qu'elle était enfin parmi nous (bien qu'elle l'ait été depuis déjà des mois!). J'aurais voulu vivre ce moment avec Salam (resté hors de la salle) et avec ma petite sur moi! Une sagefemme a pris la petite pour la mesurer, la peser, l'habiller (ils sont partis chercher des  vêtements dans mes affaires) et je crois que Salam était avec elle tout ce temps. Les chirurgiens ont eu l'air de bien nettoyer l'utérus (que je voyais sorti de mon ventre, dans le reflet) parce que ça a été long par la suite (au moins une heure et quart). J'ai eu un surjet intradermique pour la ''couture'' du ventre. Mais à la fin, ils m'ont dit que la césarienne avait été une bonne chose puisque l'enfant avait deux tours de cordon autour du cou, ce qui aurait probablement compliqué l'accouchement. De toute façon, bon, c'était chose faite maintenant. Elle et moi étions en santé, voilà l'important!

Après que tout soit fini, j'ai été déplacée sur une civière. Je pouvais bouger les jambes, tant l'anesthésie n'était pas très forte. J'arrivais même à soulever les fesses. (Mes bras ne tremblaient pas pendant l'opération.) Beaucoup de sang dans la salle, j'étais impressionnée. Leurs tabliers aussi en était taché. (Ça avait même giclé jusqu'à moi pendant l'opération!) J'ai été placée dans une salle de réveil, qui ressemblait plus à un placard de médicament qu'autre chose! Juste de la place pour un petit lit, celui du bébé, et des étagères sur les murs au-dessus de nous. Je ne devais bouger pendant plusieurs heures, histoire d'éviter des douleurs. Je ne me souviens plus trop mais je sais que Salam et la petite ont fini par apparaitre. Elle était si belle, si petite dans son berceau transparent, comme une princesse dans son lit de verre. Je voulais m'assoir pour la voir, la toucher, la prendre, mais elle était si loin. Et moi, j'étais couchée avec des abdos en compote! J'avais envie de crier:''Et le peau-à-peau? Mettez-la au sein quelqu'un!!!''. J'ai insisté, sinon, elle serait restée dans son petit lit. Salam était debout. Moi, ce qui me faisait le plus mal, c'était de tousser et d'être étouffée tant je ne pouvais évacuer ces foutues sécrétions de mes voies respiratoires. J'ai eu le bébé dans mon lit, elle a bu tout de suite. Elle était là, c'était comme irréel. Beaucoup de cheveux noirs, la peau toute blanche, une bouche qui me semblait connue, un nez bien ventilé... La copie de ses frères! Mais j'avais beaucoup de douleurs au ventre (tranchées), vraiment trop pour pouvoir dormir un peu. ll y avait de la climatisation (un peu!) mais je me suis mise à transpirer beaucoup à un moment donné. Ce que j'ai vu, tout de suite, c'est que mes varices avaient complètement disparu! Depuis les premières semaines de ma grossesse, ma jambe droite, surtout, était toute bleue, surtout à la cheville et là, en quelques minutes, ces veines et veinules ne se voyaient plus et l'œdème était maintenant chose du passé! Ça m'a vraiment fait drôle! Le personnel était peu présent, et Salam a dû partir aussi pour gérer les enfants restés avec Noura à la maison. Vers 18h, des gars ont déplacé mon corps nu collé au plastique du lit (les kilos les plus « indéplaçables » de ma vie!) pour changer le drap souillé. Ils m'ont ensuite transporté jusqu'à la chambre, peut-être une centaine de mètres plus loin. Ça a été tout un exploit pour me coucher dans le lit de ma chambre! Ça faisait si mal, mon ventre!!! La petite me suivait dans son petit lit de verre, toujours aussi tranquille.  

Durant la soirée, Salam est revenu avec les enfants et notre ami Razack. Je me suis assise dans le lit et les petits ont pu voir leur petite sœur. De justesse, on a réussi à prendre une photo. Tout le monde n'est jamais souriant ou prêt en même temps! Je ne me souviens déjà plus de la suite!!!  

Les gros maux de tête ont commencé le lendemain matin. Je me suis débarbouillée, habillée et en ouvrant mon ordi pour voir mon Facebook de base que le faible réseau rendant ainsi, j'ai senti la douleur arriver. Et pas une petite céphalée là! Comme des étaux qui écrasent ta tête, sur le front et les côtés. C'était vraiment horrible comme douleur! Ça passait un peu quad j'étais couchée ou penchée, en position de petite vieille. Pendant tout mon temps à la clinique, le personnel n'a pas réussi à calmer mes douleurs, malgré les solutés et autres médicaments (on a compris après que les doses données étaient très faibles en comparaison avec ce que je prends habituellement, comme pour les maux de tête). Même le coca ne me soulageait pas! Les tranchées aussi étaient très fortes, et duraient tout le temps, pas seulement à l'allaitement. J'ai vraiment trouvé la première semaine atroce, surtout que les gens venaient me visiter en masse à la clinique! Amis de l'Église Hosanna, de l'École Alliance, du Lycée La Fontaine, etc. Ils apportaient fruits, jus et bonne humeur pour nous. Moi, j'arrivais à peine à sourire, je ne me sentais pas bien du tout. Ils m'ont certainement beaucoup aidée à passer à travers cette douleur! Je n'avais même pas le courage d'ouvrir mon ordi pour aller sur Internet écrire à ma famille, ce n'est pas peu dire!!! La petite, elle, ne faisait que dormir, et ses deux petites billes s'ouvraient de temps à autre, la nuit surtout. Une sagefemme venait la chercher chaque matin pour la laver et s'en occuper. J'ai été bénie que la petite soit aussi sage car je n'aurais pas eu la force de m'en occuper si elle avait pleuré comme les deux autres. On dormait côte à côté dans mon lit et je l'allaitais au besoin. Je ne pouvais sortir de ma chambre tant la douleur était forte et ingérable, surtout à la tête! Seul le temps pouvait faire son effet!  

Le mardi matin (j'avais accouché le vendredi), j'ai pris mon courage à deux mains pour me préparer à sortir. Nous avons réussi à remplir les papiers de naissance avec la secrétaire (bien que je me sentais sur le point de m'effondrer) et à aller prendre le reste de l'argent au guichet d'en face pour finir de payer les couts. Moins d'un million de francs, c'était pas mal moins que ce que je croyais. Un peu plus de 2000$ donc, mais pour une césarienne et tous les services pour 5 jours, ce n'est pas beaucoup. Nous avons quitté, pognés dans le trafic et la chaleur... Je ne croyais pas me rendre à la maison vivante. Maux de tête atroces, et douleurs au ventre à chaque bosse, outch!  

Les jours suivants ont passé, entre visites d'amis venus nous livrer des repas, tétées, reprise des tâches ménagères (tsé quand la maman quitte pendant 5 jours!). Et puis, petit à petit, la santé est revenue, les maux de tête ont diminué, le corps est devenu moins douloureux. Les maux de tête sont devenus des maux de dos, comme une très très grande fatigue, et ça a descendu jusqu'en bas, dans les hanches. La première fois où nous sommes retournés au stade, la douleur était horrible dans les hanches, mais s'arrêtait dès que je m'assoyais. Ça me faisait penser à Grand-Papa Lauréat et sa sensation d'ours qui lui mangeaient les fesses. Pauvre homme, je me disais que ça devait être tellement douloureux comme douleur, parce que j'ai eu mal plusieurs jours dans les hanches, en position debout (souvent, lorsque nous sommes maman!). Bref, lors de la présentation le dimanche, alors que la petite avait 10 jours, on peut dire que je commençais à reprendre le dessus. Je suis tellement reconnaissante à Dieu pour ma bonne santé! C'est lorsque ça va moins bien qu'on se rend compte à quel point la vie change quand on se sent mal...  

Voilà, en gros, ce dont je me souviens de cette expérience au Niger!!! Je peux dire que j'étais bien en paix et confiante, et que l'équipe médicale a pris soin de moi, avec leurs compétences et matériel! J'étais cependant bien contente d'avoir un vécu de plusieurs années au Niger car j'aurais eu bien peur lorsqu'il y a eu coupure dans le bloc opératoire et que tout est devenu noir en plein milieu de l'opération!!! Haha!!! »
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Vers le Niger

7/1/2014

 
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J’ai trouvé bien difficile de voir mon p’tit fils pleurer en silence en passant les douanes canadiennes. Les départs de notre ainée Joëlle, maintenant avec ses deux fils, provoquent toujours des remous dans les yeux de toute la famille… surtout que le séjour, cette fois, a duré plusieurs mois et que nous nous avons eu le temps, tous et chacun, de se créer des habitudes.

Ses sœurs ont lancé des « Je t’aime, je t’aime » à travers leurs larmes, des mots que Malik sait bien répéter. D’autant plus ardu de les voir retourner au Niger tous les trois que nous ne savons pas à quel moment nous pourrons les revoir !

Le coffre de l’auto était rempli, le coffre et les sièges aussi, les valises s’y entassaient comme les serrements dans nos gorges. Nous n’osions pas aborder directement le sujet du départ, même une fois sur la route pourtant longue qui mène vers Montréal.

Il faut cependant se réjouir de les avoir eus avec nous pendant une si longue et belle période, des moments qui ont vu naitre bébé Hakim et se développer son grand frère Malik, et qui nous ont aussi permis de recevoir pendant quelques semaines Papa Salam pour une première fois.

La maison nous paraitra vide, comme au moment où les petits quittent le nid … mais l’appel de l’Afrique est encore présent dans le cœur de Joëlle, et notre joie, c’est de la savoir heureuse avec sa petite famille qui nous manque déjà.

À toi Salam de les accueillir maintenant …

Malikoum, Hakimou, Maman Joyelle, nous serons là à votre retour …. avec tout notre amour !

Le ressuscité sablé

13/8/2013

 
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Je regarde le « ressuscité sablé » ce soir que je viens d’éteindre parce que je le trouvais un peu trop bruyant pour me laisser réviser les trois premiers épisodes d’une nouvelle historiette que je mets en place pour mon blogue, pour une parution du mardi vraisemblablement. Je n’en suis pas tout à fait certain … ces trois premiers jets sont déposés en répertoire depuis quelques lunes déjà mais je les laisse mijoter. Le fruit doit murir, et d’autres sections doivent venir s’y greffer avant que ne débute la publication hebdomadaire. À la relecture, mon degré de satisfaction s’est élevé d’un niveau, même s’il me semble que les épisodes pourraient être écourtés. Mon blog a plutôt l’habitude des histoires courtes, nommées historiettes … cependant, cela pourrait peut-être augmenter son appétit si je le « protéinais » davantage ! Ça reste à déterminer …

Quant au « ressuscité sablé » et le bruit qu’il engendre, il nous vient d’Afrique, du Niger plus particulièrement, où il a passé le plus clair de son activité, et y a subi quelques dommages générés par le haut taux de poussières dans l’air. De fins grains de cette poussière sont entrés dans ses entrailles et ont usé ses mécanismes au point où maintenant sa ventilation ne s’effectue que difficilement et avec un bruit qui, en régime normal, ne devrait pas sortir de l’intérieur d’un ordinateur portable. Malgré le grand nettoyage effectué dans l’ensemble de ses artères qui étaient aussi bloquées que certaines autoroutes montréalaises, il a fallu se résigner à procéder à la réinstallation de son cœur central et il faudra lui greffer éventuellement de nouveaux poumons ! Ceci dit, outre le bruit ventriculaire intermittent, tout fonctionne à merveille tant que la machine demeure en opération dans des conditions de chaleur estivale normale canadienne !

À ses côtés, éventré, gisant inerte, mortellement atteint de plusieurs coups de tournevis pourtant minuscules, mon vieil HP Compaq que j’ai tant aimé et que Madge a usé jusqu’à la corde, tant et tant qu’à la fin, l’écran ne tenait qu’à un fil. Ce portable, que j’avais ramené de la Tchéquie, acheté pour une somme nominale d’une couronne, pour loyaux services rendus, m’a suivi partout pendant quelques années dans les pays européens où j’étais en service. Un autre souvenir de ce temps-là qui essuie ses derniers pas sur le tapis de ma mémoire …

Salam, en session acoustique

3/7/2013

 

Voici le mari de notre Joëlle en session acoustique au Niger, avec la guitare canadienne qu'elle lui a offert ! Bravo Salam !

Mahamadou - Une belle histoire

23/6/2013

 
Je me dois de vous présenter les dernières photos reçues du Niger afin de bien vous montrer que l’histoire de Mahamadou se termine bien, et que la foi de Joëlle et Salam, et l’action qu’elle a engendrée, a porté ses fruits. Pour ceux et celles qui ne suivent pas les péripéties nigériennes de Joëlle sur Facebook, voici les plus récents commentaires de Joëlle avec photos saisissantes à l’appui. Notre ainée sera parmi nous, au Québec, ce mardi soir, pour le reste de l’année …

 D’abord, les remerciements aux donateurs, façon Joëlle, remis à Mahamadou :
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« Salam et moi avons eu la foi de croire que nous pourrions trouver des gens pour nous soutenir dans notre projet! Grand merci à tous ceux qui ont eu à cœur de donner et/ou prier! Nous n'aurions pu accomplir tout ça seuls! Que Dieu vous comble en retour ! »
Ensuite, les  radiographies :
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« La jambe, avant l'opération. Remarquez la petite boule du genou à droite qui était aussi déplacée. Ils ont opéré là aussi... »
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« La jambe, après l'opération. On voit bien la grosse tige de métal insérée par les chirurgiens. »
Et puis, le retour à la maison :
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« Les hommes, en train de négocier une place spéciale pour notre Hama, qui retourne dans sa ville, Tillabéri, à quelque 120 km de Niamey. »
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« Un geste de remerciement, je crois bien. Il ne le dira jamais très clairement, mais je suis certaine que son cœur est plein de gratitude pour tout ce que les gens ont fait pour lui, bien que ne le connaissant pas. Cette photo me touche beaucoup. »
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« Malik et son tonton. J'ai demandé à bien faire attention que personne ne s'assoit sur sa jambe, car dans ce petit bus, croyez-le ou non, plus de 30 personnes s'entasseront. Le chauffeur a dit que la banquette serait réservée à Hama et que les autres seraient assis par terre. Outch, les fesses et les bosses sur la route, hein! »
Une belle histoire de partage entre le Québec et le Niger qui s’est bien déroulée et qui permettra à un homme de marcher normalement. Merci en son nom à tous les généreux donateurs pour ces mains tendues pour lui donner une véritable jambe !

Post-opération - Mahamadou

20/6/2013

 
Résumé des dernières nouvelles de son beau-frère opéré aujourd’hui grâce aux dons recueillis, selon ce que notre fille Joëlle a publié sur Facebook à partir de Niamey, au Niger :
Abdoulssalame (Salam) et son frère Mahamadou (Hama), qui est âgé de 33 ans. En sortant de sa maison, voilà plus d'un an, il a été frappé par une moto et a subi une fracture des deux os de la jambe (péroné et tibia). La première tentative d'opération a été catastrophique et le manque de bons soins se fait sentir depuis. La jambe est tordue de 25 degrés, comme s'il portait une botte de ski. Nous avons vraiment eu à cœur de venir en aide à Hama et des gens de partout au Québec (et même au-delà !) nous ont aidés. Que Dieu lui redonne l'usage de cette jambe, c'est notre désir le plus cher !
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Tout s'est fait si vite! C'est rare, ici, en Afrique! Mais avec de l'argent, les gens s'activent! Hama a donc été sur la table d'opération environ deux heures aujourd'hui (jeudi). Salam, qui était présent à son retour, a dit qu'il se sentait bien et qu'il avait même appelé ses contacts. Cependant, plus le temps avançait en soirée, plus la jambe regagnait de la sensibilité et les douleurs fortes sont arrivées. Hama aura besoin du courage et de beaucoup de
patience dans les prochains jours... 

Le  chirurgien m'a rassurée, par ailleurs, en me disant que tout s'était bien déroulé et qu'il n'avait eu besoin que d'une seule tige de métal pour ajuster le tout. Nous avons vu la plaie sous le bandage et des gouttes de sang s'égouttaient pour drainer la blessure. Quel miracle de voir sa jambe maintenant toute droite! J'espère que tout son rétablissement se déroulera bien. Le plâtre sera installé demain (vendredi). 
(Article sur le même sujet : Se tenir la main au Québec pour une jambe en Afrique) 

Ma photo du jour

20/6/2013

 

Les ombres mouillées de notre petit Malik, dans son lit nigérien !

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Se tenir la main au Québec pour une jambe en Afrique

20/6/2013

 
Aujourd’hui sur Facebook, notre fille Joëlle a placé la photo et les commentaires suivants à propos de Mahamadou (ou Hama pour les intimes), son beau-frère, pour qui elle avait lancé un appel de solidarité pour sa jambe anormalement « réparée » (voir article précédent en cliquant ici):
PhotoSalam, Malik et Hama
« Nous voici dans la chambre d'attente, où l'anesthésiste viendra examiner Hama, pour être bien sûr si son corps pourra supporter le fait d'être endormi. Et Malik mange les chips achetés pour son tonton. Il a l'air fier de ça, en plus! :-)

L'opération devrait avoir lieu demain, 20 juin 2013. Parce que nous avions les sous, nous avons pu passer vite vite, au lieu d'attendre dans les recoins du système public. À 10h (heure du Québec), Hama devrait être opéré. Ils vont rouvrir sa jambe et refaire le travail de menuiserie qui n'a pas été bien fait. Des tiges ou plaques de métal seront placées sur les os. et une fois la jambe refermée, un plâtre sera fabriqué pour que rien ne bouge (ce qui n'avait pas été fait). Prions vraiment pour que les médecins aient du doigté et la sagesse durant leur travail! »

PhotoSalam et Hama, plus jeune mais plus grand que lui
Ainsi, venant du village de Tillabéri, sauf erreur de ma part, là où Joëlle a déjà vécu au début de ses séjours au Niger, il sera opéré dans une clinique privée dans la grande capitale du Niger, Niamey. Il faut comprendre que là-bas, pas d’argent, pas de soins ! C’est aussi simple que cela, même dans le système public.

Joëlle est extrêmement reconnaissante pour les sommes d’argent ramassées suite à son appel qui dépassent de loin l’objectif de 600$ fixé au départ et c’est pour cela, comme elle le mentionne, que Mahamadou, frère de son mari Salam, pourra être opéré plus rapidement et dans de meilleures conditions au privé. 

Pour ceux qui se demandent (et qui nous ont demandé) s’il ne serait pas préférable de pratiquer une telle opération dans un autre pays que le Niger pour éventuellement garantir de meilleurs résultats, la réponse demeure toujours la même : il n’est pas facile d’obtenir les autorisations voulues pour quitter le pays lorsque l’on habite dans l’un des pays les plus pauvres du monde (sinon le plus pauvre), et particulièrement de les obtenir aussi rapidement.

Au nom de Joëlle, qui est sur place pour une dernière semaine cette année, étant enceinte de plus de 25 semaines maintenant, je tiens à remercier chaleureusement tous les donateurs et donatrices qui ont démontré  une grande générosité, et qui peuvent encore le faire. Je puis vous assurer que ces dons seront utilisés à bon escient et pour une bonne cause. Nous vous tiendrons au courant des progrès de l’opération, puisque le mari de Joëlle restera sur place, ne possédant pas encore de visa pour suivre son épouse au Canada, et sera nos yeux pour voir la guérison de son jeune frère.

Que le succès de cette opération soit aussi grand que celui qui a entouré la levée de fonds !

72 heures sans électricité

13/6/2013

 
PhotoSoldats nigériens à Niamey (1er juin)
Pendant que la capitale du Niger demeure plongée dans l’obscurité depuis trois nuits déjà, une quatrième attaque terroriste en quelques semaines a eu lieu mardi le 11 juin à la faveur de cette noirceur qui est en train de mettre l’économie à terre et de décourager une bonne majorité des habitants de la capitale. Les observateurs sur place commencent à parler d’une guerre asymétrique qui oppose les forces de l’ordre gouvernementales et des cellules jusque-là dormantes de terroristes.

D’autre part, la Nigérienne d’électricité ne fournit que fort peu d’informations quant à la date de remise en service de l’électricité, et personne ne sait si les pylônes tombés au Nigéria, pays voisin et principal fournisseur du Niger, sont réparés ou même en voie de l’être.

Personne ne sait également d’où venait la dernière attaque et quels en étaient les assaillants. L’attaque qui a duré environ une heure visait un camp de l’école de la Gendarmerie nationale de Niamey, et n’aurait vraisemblablement fait aucune victime.  Les renforts, des gendarmes venus des autres unités de la ville de Niamey, ont aidé à défendre chacune des portes qui mènent au camp et ont ainsi réussi à repousser le commando après des échanges de tirs vigoureux, selon la RFI (Radio France Internationale) qui cite des habitants des quartiers avoisinants.

Ce quartier appelé Koïra-Tégui est en périphérie de Niamey abrite le camp en question qui  représente donc la quatrième attaque depuis le 23 mai, date où le site du groupe nucléaire français Areva à Arlit au nord  et le camp militaire d’Agadez, également  situé dans le nord, avaient été attaqués (bilan 23 morts). Il y a eu aussi l’assaut à la prison civile de Niamey le premier juin (2 morts et 3 blessés, au moins).

Y a-t-il un lien entre ces attaques nocturnes et le manque d’électricité à Niamey ? La question se pose …

En tout cas, une chose est certaine, 72 heures sans courant électrique avec la chaleur accablante de l’Afrique, sans frigo qui fonctionne, sans les commodités auxquelles nous sommes habitués, toutes les soirées dans le noir, pas trop trop de communications avec le reste du monde, ça pèse, et ça pèse lourd … Nos prières sont avec eux …


Note: Autre article récent sur le même sujet: Électricité 3 heures par jour 

Main tendue pour jambe à réparer

8/6/2013

 
Voici un article publié par notre fille Joëlle, notre africaine... Si vous voulez l'aider à rendre ce service à son beau-frère, écrivez-moi à berube.marc@yahoo.ca
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Bonjour à tous!

J’ai passé la majeure partie des cinq dernières années de ma vie au Niger, en Afrique de l’Ouest. Tout ce que nos médias occidentaux montrent de l’Afrique, je l’ai vu : la faim, la soif, la pauvreté, les besoins criants en éducation et en santé, la mauvaise gestion des ressources, les décès d’enfants en bas âge. Mais, plus que tout, j’ai vu des peuples se tenir dans des conditions extrêmes et agir avec solidarité devant des épreuves inimaginables.

Devant tous ces malheurs, ces désastres, je me suis souvent posé la question : ‘‘Qui aider?’’. Tant de gens m’apparaissent dans la souffrance, sans ressources : malades, orphelins, mendiants, handicapés, malnutris… À travers tout ça, je crois que des situations précises nous sont envoyées, que je ne peux passer à côté de personnes qui nous sont proches, et chères.

J’ai donc à cœur de vous soumettre une requête, puisque je me sens tenue d’aider, de  faire quelque chose pour une personne près de mon cœur, Mahamadou, le frère de Salam, mon mari. Voilà plus d’un an, en sortant de chez lui à pied, il s’est fait cassé le tibia et le péroné de la jambe gauche par une moto qui a dérapé. Il a été opéré à l’Hôpital National de Niamey, avec des techniques qui seraient certainement à revoir, et voyant que la blessure ne guérissait pas ensuite, il a également subi des traitements de médecine traditionnelle. Mais comme le démontre bien la photo, toutes ces étapes n’ont pas été bien concluantes et Mahamadou souffre énormément. Il ne peut pas vraiment marcher, et ne peut plus travailler en tant qu’électricien, comme avant.

Je fais appel à vous, simplement, en tant que communauté. Je sais que l’Afrique semble très loin pour plusieurs d’entre vous, et que les besoins sont immenses. Qui aider? Je pense que nous avons un cas précis ici. Nous aurions besoin de 600$ environ pour une opération de reconstruction des deux os. Pourquoi ne pas montrer à nos amis nigériens que la terre est un petit village et que même des gens de très loin peuvent répondre à leurs besoins? Nous qui avons tant dans notre beau Canada, ne pourrait-on pas partager un peu de notre superflu?

Si votre cœur a été touché, je vous propose donc de nous soutenir par des montants de 10, 20 ou 50$, par exemple. Veuillez m’écrire un message privé pour de plus amples informations.

Qui aider dans ce monde? S’il vous plait, ne fermons pas les yeux à ceux qui sont sur notre route, et ouvrons nos cœurs aux malheureux, désireux de construire un avenir meilleur.

Merci de votre collaboration !
Joëlle

Électricité 3 heures par jour

7/6/2013

 
Photo2 sociétés d'état bien différentes
Si je vous dis Hydro-Québec, il y a fort à parier que tous les yeux qui décryptent ces lignes en ce moment savent de quelle société il s’agit. Tous reconnaitront que cette société d’état québécoise, bien que prônant des tarifs d’électricité qui nous semblent toujours trop élevés, représentent une stabilité en terme de service et de distribution d’électricité. Y aurait-il des sceptiques ? Connaissez-vous beaucoup de Québécois qui vivent dans une grande ville, dans la capitale par exemple, et dont le réseau électrique leur fournit du courant qu’à raison de 3 heures par jour seulement, et ce depuis quelques semaines ?

C’est pourtant ainsi que la Nigelec, la Société d’état (95%) nigérienne d’électricité, traite les habitants de la capitale du Niger, Niamey. Cette grande ville compte environ 1,5 million d’habitants et pourtant, c’est le sort que le réseau électrique réserve à ses usagers depuis quelques semaines, alors que la température oscille entre 28 et 40 degrés à l’ombre.

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89% de l’électricité de la Nigelec vient du Nigéria, pays voisin (ne pas confondre le Niger, capitale Niamey et les Nigériens, et le Nigéria, capitale la ville nouvelle d’Abuja dont les habitants se nomment des Nigérians). Donc, dès qu’il y a un problème dans le pays voisin, au Nigéria, et il y en a, lorsque par exemple des pylônes (eux écrivent pilonnes) qui s’effondrent, cela provoquent ce qu’ils appellent élégamment des « coupures intempestives ». Notre Joëlle, qui revient bientôt avec son fils, nous en parlent régulièrement… et de temps à autres, nous utilisons Skype sur batterie avec une lampe de poche pour être en mesure de la voir parce que, de son côté, c’est le blackout total.

Les conséquences pour les gens et pour l’économie du Niger sont énormes. Difficile de conserver des produits congelés, et cette mauvaise conservation entraine également des maladies chez ceux qui s’aliment de produits mal conservés. Les ventilateurs (je ne parle même pas de climatiseurs !) ne fonctionnent pas sans électricité, et les nuits sont pénibles pour les enfants et les adultes. Tout tourne au ralenti, plus lentement encore qu’à l’habitude.

Photo2 fiers habitants
Il n’y a donc pas suffisamment d’énergie électrique pour suffire à la demande et la Nigelec fait du délestage, et les premières victimes, selon les informations que j’ai pu consulter sur le Net, sont les enfants de 0 à 10 ans, qui souffrent de maladies dues à la chaleur et à la mauvaise alimentation, ainsi qu’aux manques de soins.

Avec tout l’ensoleillement que le Niger possède, pratiquement 12 mois par année, l’énergie solaire serait certainement une belle porte de sortie pour résoudre l’approvisionnement en électricité. Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde, et rien ne laisse présager un avenir meilleur, malgré la douceur et la paix de ces habitants qui, comme c’est souvent le cas en Afrique, semblent encore une fois mal administrés.

Mali - Coeur au Niger

18/1/2013

 
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Si vous vous tenez un tant soit peu au courant de l’actualité internationale, vous avez certainement entendu parler de l’intervention militaire française au Mali. J’ai déjà, en avril 2012, fait état, à travers quelques articles de ce même blogue, de l’état de la situation de l’époque et des divers conflits historiques que le Mali a vécus. Pour consulter cette documentation, il vous suffit de cliquer sur la catégorie « Mali » dans la colonne de droite.

Je pourrai vous parler avec force détails de ce qui se passe sur le terrain en ce moment, ainsi que des enjeux, des belligérants en place, et de l’impact pour le continent africain, mais mon cœur est ailleurs, chez le voisin oriental du Mali, au Niger, où notre ainée et sa p’tite famille peut entendre siffler les avions de chasse qui partent de la base militaire française située au Tchad pour se diriger vers le Mali. Et comme la carte ci-contre le montre bien, le Niger est coincé entre les deux.

Pour le moment, la tension semble avoir que légèrement augmentée au Niger, et peut-être que mon cœur de père l’a ressent davantage que ce qu’elle est en réalité, mais là où se trouve l’armée, il ne peut y avoir ni paix, ni tranquillité. Il en va de même pour les religions et leurs extrémistes ! Il me semble superflu d’en dire davantage car ces deux éléments, à eux seuls, suffisent pour mettre le feu à toutes les poudres de ce monde …

Au beau milieu de tous ces combats, en plein centre de tous les beaux principes que ces guerres de religion essaient de développer, ou du moins de nous faire croire qu’elles développent, que retrouvons-nous en réalité ? Une cruelle violence et une pauvreté inhumaine qui briment des gens qui ne demandent rien d’autres que de vivre heureux, comme vous et moi. Les sacrosaintes débilités que prônent bien des religions détruisent tout sur le passage avec promesse de construire une vie meilleure. 
 
Je demeure et demeurerai convaincu jusqu’à mon dernier souffle que Dieu, peu importe le nom dont il est affublé par l’homme, ne demandera jamais de tuer ses semblables pour leur donner une vie meilleure. Dieu ne peut en aucun cas est plus crétin que sa créature !!!

Alors, à chaque jour qui passe, égoïstement, je rêve du jour où notre souriante Joëlle, son mari et leur beau p’tit bonhomme s’installeront autour de nous, comme nos autres enfants, en été comme en hiver, tissés aussi serrés que possible, d’un Jour de l’An à l’autre …

P.S. Articles déjà parus sur le Mali sur ce blogue :
           
Le Mali – La situation du jeudi 5 avril http://blog.marcberube.com/1/post/2012/04/le-mali-la-situation-du-jeudi-5-avril.html

Le Mali – Les forces en présence http://blog.marcberube.com/1/post/2012/04/le-mali-les-forces-en-prsence.html

Le Mali – Les conflits http://blog.marcberube.com/1/post/2012/04/le-mali-les-conflits.html

Le Mali – Ses caractérisques http://blog.marcberube.com/1/post/2012/04/le-mali-ses-caractristiques.html

La photo du jour

20/9/2012

 
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La photo du jour, volée sur le Facebook de notre fille Joëlle, prise à Niamey au Niger, un pays où la misère et la famine n’empêchent pas notre belle grande Jojo, son Salam et leur Malik de filer des jours heureux. Ils nous manquent beaucoup, nous en parlons souvent, en répétant, sourire aux lèvres, les expressions qui étaient les nôtres pendant l’été qui n’a pas duré assez longtemps.

Notre Clémence et son Max sont en passe de nous en amener un autre, un autre ti-gars; c’est surement de cette manière-là que Clem va le surnommer, le contraire m’étonnerait beaucoup. La livraison est prévue pour janvier !

Pour revenir à la photo du jour, Ti-Lou Bandit semble dire à celle qui prend la photo : « Han ? Quel chat ? J’ai rien vu, M'man! »

Joëlle nous raconte son mariage à Niamey

8/9/2012

 
Je place ici un texte écrit par notre fille Joëlle qui vit au Niger ... et un lien pour plusieurs photos de son mariage avec Salam à Niamey….
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Joëlle, Malik et Salam
Il est 7h25, je me réveille tout doucement. Malik commence à bouger, on ne peut se permettre de grasses matinées. Le soleil est là, la maison est encore fraîche. Tout est calme. Je peux vous dire que c’était bien différent voilà une semaine, le 1er septembre dernier, jour de notre mariage. Laissez-moi vous raconter un peu…

Malik et moi sommes arrivés au Niger le 29 août, aux petites heures du matin, après deux jours de voyage. Nous revenions d’un bon temps passé au Canada. Malgré le décès de mon cher Grand-Papa Lauréat, un bel été chaud (mais frais pour un Nigérien!) et ensoleillé, des va-et-vient de tous côtés pour donner des cours d’été et garder des enfants, du bon temps en famille et avec les amis… Les derniers jours d’août ont donc été intenses. Je ne courais pas seulement pour mon demi-marathon du 26, c’était toute ma vie que je courais. Partir pour un an avec un nombre de kilos bien calculés, surtout avec du matériel de mariage et des cadeaux pour les gens, ce n’est pas évident… Mais nous y sommes arrivés… Après avoir retrouvé notre Salam, le Papa-Moto que Malik regarde avec tant d’admiration et de respect déjà, c’était un sprint pour finaliser les détails du mariage. Détails ou plutôt gros morceaux du mariage. En Afrique, même lorsqu’on veut être d’avance, c’est impossible, je vous le dis. Il restait tout à faire; rencontrer le tailleur pour qu’il commence à faire les cinq habits de nos gens d’honneur (supposément volés), parler avec nos pasteurs en charge du mariage (le principal s’était désisté peu de temps avant), organiser le repas avec Mme Boga, vérifier si les chaises seraient bien sur place, acheter les grignotines et les ensacher, organiser le cocktail, parler avec les gars de la musique, acheter des alliances, etc. Tant à faire dans un pays où tout est lent et incertain!

Sur la moto, avec notre petit Malik et son casque bien coincé entre nous, nous avons sillonné les routes sablonneuses de Niamey. Nous avons réussi à faire nos petites courses une à une, dans la joie, malgré tout, en se disant que nous nous occupions du possible et que Dieu prendrait en charge l’impossible. En plus, la famille de Salam est débarquée sans prévenir en masse chez nous, remplissant la cour et la maison de corps et de voix. Ouf!!! Je peux vous dire que quand la famille africaine se pointe, ça met de l’ambiance! Mais nous étions contents qu’ils se soient déplacés de Tillabéri, ne sachant pas comment le mariage chrétien de Salam serait accueilli parmi les siens. 

C’est ainsi que le grand jour est arrivé. Nous craignions pour la pluie et toute la poussière qui vient avec, mais le soleil était du rendez-vous. Nous sommes partis régler les derniers détails et décorer la salle (dehors!) avec ballons, boucles de rubans, photos et autres. Malik me suivait partout en disant « Maman », il voulait dormir mais j’étais très occupée pour lui. En revenant à la maison, à deux heures du mariage, il ne restait qu’à me préparer. Avec plein de yeux curieux autour, j’y suis allée rapidement, une étape à la fois. Malik a reçu son habit à 10 minutes du début de la cérémonie, je capotais! Il m’a suivie partout, mon petit page, comme un grand. J’ai enfilé ma belle robe à la toute dernière minute, et mon chauffeur nous a transportés jusqu’à l’École, là où nos deux cents chaises remplies nous attendaient. Tout s’est bien déroulé. J’étais stressée, mais une fois les pas dans l’allée accomplis (avec mon petit Malik qui a paniqué et s’est jeté à terre en plein milieu!), j’étais en paix. J’ai vu les yeux humides de mon mari à mon arrivée  devant, et les sourires de tous nos invités.

C’était un mariage à l’africaine, avec du son beaucoup trop fort et des pasteurs qui en mettent toujours trop, mais c’était notre mariage, celui que nous attendions depuis longtemps. Salam était plus stressé que moi, ne sachant pas trop à quoi s’attendre, quoi dire, quand se lever… Malik est resté près de nous tout ce temps. Pour moi, son arrivée dans notre vie avait été plus qu’un mariage entre nous, un lien vraiment éternel, et il devait être aux premières loges. Après la cérémonie, où j’ai pu lever mon bouquet de victoire à la fin, nous sommes partis faire quelques photos rapides chez mes patrons, Petram et Farah, logeant tout en bas. Les invités ont eu droit à un cocktail, des grignotines, une photo des jeunes mariés et une chaise à descendre pour nous aider. Nous sommes revenus par la suite et avons salués nos familles et amis. Les « Heureux ménages! » et « Du courage! » fusaient de toutes parts! Les femmes de notre Assemblée ont servi la nourriture qu’elles avaient préparée, sandwich de viande pilée et riz au gras, en plus des brochettes faites par un autre monsieur. Chacun avait son assiette, ce qui est bien différent des grands plats ordinairement placés au centre d’un groupe de gens qui mangent avec la main. Boissons gazeuses et eau ont été servies aussi… Il ne manquait que le gâteau, ou les petits cupcakes que j’avais prévus mais qui sont finalement restés à l’Aéroport de Montréal. La limite de poids était largement atteinte avec tous ces sachets de préparation à gâteau et ces pots de glaçage! Tant pis! De toute façon, pour les gens ici, ça ne signifiait rien de bien spécial.

Bref, les gens ont bien mangé, et puis sont partis petit à petit dès que la nuit a commencé. Vers vingt heures, tout le monde était parti, moins qui voulait danser toute la veillée!!! Nous avons mangé à notre tour et aidé à nettoyer. Les invités, de tous pays, toutes cultures, avaient participé avec ouverture à un mariage spécial, ni traditionnel ni occidental. C’était un beau  mélange de nos deux cultures, cette richesse dont nous sommes si fiers…
 

 
À notre arrivée à la maison, toute la famille était encore là! On a parlé durant des heures avec eux… Et le reste, c’est de l’histoire… Le marathon de ma vie continuait le lundi, avec le début du travail à l’école… Et les enfants sont arrivés dans nos classes jeudi! 

Merci à vous tous pour votre aide, votre soutien, vos encouragements! Après trois ans de fréquentations, un bébé né à travers tout ça, nous y sommes arrivés! Nous sommes enfin unis, devant Dieu, pour toujours.

Merci Joëlle ... et que Salam soit le bienvenue dans la grande famille Bérubé !!!

Lien pour ses photos: Cliquez sur chacune d'entre elles pour lire les commentaires :

http://www.facebook.com/media/set/?set=a.10151180561776413.499219.654766412&&l=62fafc9bef

Les p'tits gâteaux à Jojo

4/9/2012

 
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Une poudre transformée
Sous l’initiative de Nicole, qui a rassemblé la majorité de la famille Bérubé disponible pour le souper, une poudre magique particulière a été enfournée par la main quelquefois inexpérimentée de Marjorie, puis décorée de magnifiques cœurs par Roxane et l’Amélie à Hugo pour finalement passer sous nos papilles gustatives pour souligner le mariage de Joëlle et Salam, là-bas, en Afrique, loin de chez nous, mais près de nos cœurs à tous.

Cette poudre dont je parle, évidemment chocolatée, aurait dû se retrouver à Niamey et servir à fabriquer des p’tits gâteaux (voir photos) mais les valises à Joëlle débordaient déjà de toute cette joie de se retrouver avec son Salam adoré, et à l’aéroport, il a donc fallu procéder au délestage de ces précieux sachets.


Nous avons choisi d’en profiter pour se réunir en pensant à notre belle Joëlle; tout le monde était là, sauf Clémence, la nouvelle Maman en devenir, qui travaillait mais qui a tout de même participé à la dégustation des p’tits gâteaux, photo en preuve.

Ainsi, Nicole et moi, Amélie et Hugo, Roxane, Clémence et Max (aussi rejoint chez lui pour gouter à nos délices), Jérôme, Marjorie, et même notre chatte Moka, s’unissent pour souhaiter en chœur à Joëlle et Salam une union heureuse et belle. Chacun de nos p’tits gâteaux représentent un souhait de bonheur pour eux, espérant les voir au pays avec leur petit Malik aussi rapidement que possible.

Quelques photos pour leur faire vivre l’ambiance de notre souper tout simple fait en pensant à eux (diaporama) :

Les Boureïma

2/9/2012

 
L’évènement du jour du premier septembre 2012 :

- ça n’était certainement pas la victoire éclatante des Titans du Cégep Limoilou, qui débutait leur saison 2012 – 2013, sur le terrain des Volontaires de Sherbrooke, par la marque de 42 à 16. Jérôme, blessé à l’épaule droite, qui regardait son équipe à partir des lignes de côté, a vu celle-ci débuter le match lentement, je dirais même de manière malhabile, mais après que les locaux eurent marqué un premier touché, la défensive des Titans ont pris les choses en main, et le vent a tourné. Et ensuite, l’offensive aussi s’est mise à cogner sur le même clou ! La saison se poursuivra dimanche prochain à 13 heures alors que la formation de St-Jean se pointera à Limoilou pour affronter nos valeureux;

 - ça n’était pas non plus la belle performance de l’équipe du Mistral U-13 Féminin qui participe à un tournoi de soccer en fin de semaine à Deux-Montagnes et qui a bien débuté celui-ci avec une victoire de 1 – 0. Marjorie, pilier à la défense et co-capitaine, nous tient informé de la suite qui se déroule en ce moment, à savoir deux matchs ce dimanche, lesquels détermineront si l’équipe reste pour les finales lundi, ou revient à la maison ce soir. Nicole est sur place avec elle.

Non, le grand évènement du premier septembre 2012 à placer bien en vue dans le livre de la famille à Marc, c’est le mariage de notre ainée Joëlle à Niamey, au Niger, avec Salam Boureïma. La photo ci-contre, tout en couleurs, y a été prise; le tout s’est déroulé samedi 1er septembre à 15 heures (donc 10 heures, heure du Québec).

Leur fils Malik les a surement transportés après la cérémonie dans sa « waaaturrrrrrrrrrrr », comme nous nous sommes amusés à l’entendre répéter lors de son séjour à Québec !

Bien du bonheur, les Boureïma !
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Joëlle et Salam ...

J'aurais pu ...

29/8/2012

 
Est-ce la légionellose, ou le début des saisons de football (j’en suis quelques-unes !), ou la fièvre électorale, ou encore l’intensité des études en réseautique, ou les activités familiales, ou la simple paresse dont sont affligés parfois certains adeptes de la procrastination, mais toujours est-il que mon blogue n’a pas été alimenté depuis quelques temps déjà, et j’en suis bien désolé !
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À l'aéroport Trudeau
J’aurais pu … glisser quelques mots au sujet du départ de Joëlle et Malik vers leur Niger adoré; du reste, ils y sont déjà arrivés depuis ce matin, heure locale, ayant quitté le Canada lundi soir. L’été québécois plus chaud qu’à l’accoutumée leur a été très agréable, et ils ont été pour nous source de joie pendant toute la durée de leur séjour. Joëlle a complété, dimanche dernier, son demi-marathon, celui des deux rives, sous une chaleur torride qui complétait bien son entrainement estival et qui, en quelque sorte, la préparait à retrouver la chaleur de l’Afrique. Roxane l'a aussi fait en format 10 kilomètres ! Nous avons réuni tous les enfants avant son départ pour un dernier souper en famille autour d’échanges joyeux … Il nous reste encore toutes les p’tites traces de doigts sur l’écran du téléviseur, sur la porte patio, toute l’absence de la voix d’un enfant-soleil qui remplissait notre grande demeure, toute la chaleur d’une ainée dont la vaillance n’est plus à démontrer, et tout l’amour de notre belle Joëlle à qui nous souhaitons tout le bonheur du monde avec son Salam …

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J’aurais pu … expliquer, détailler la chute accidentelle lors du dernier match de soccer de la saison de Jérôme lundi soir, chute qui aura des conséquences importantes pour sa saison de football qui débute ce samedi alors que sa formation, les Titans du Cégep Limoilou, débuteront leur saison sur la route à Sherbrooke. Jérôme sera éloigné du jeu pour environ 4 semaines suite à une luxation de l’épaule donc, lui qui comptait beaucoup sur ce début de saison, sa deuxième pour les Titans, pour faire valoir ses talents à un nouveau poste, celui de demi de sureté (safety). Jee aura besoin d’une bonne dose de courage et de résignation pour passer à travers cette épreuve; peut-être celle-ci l’aidera-t-elle à comprendre que le sport ressemble à s’y tromper à la vie, avec des hauts et des bas qu’il faut accepter, comprendre et intégrer à notre caractère pour le forger.

J’aurais pu … chercher des noms pour le nouvel arrivant qui se développe dans le sein de notre Clémence, livraison prévue quelque part en janvier, me semble-t-il, mais ses parents ont bien assez d’imagination pour se passer des élucubrations du grand-père …

J’aurais pu … faire un tour sur le site d’un des projets où Hugo déchaine sa passion mais je préfère attendre que tous les détails techniques se règlent pour le plus grand d’entre eux, le Kynégraf, au Complexe Desjardins à Montréal, et ensuite, ma caméra ira faire un saut sur place. En attendant, j’ai pris grand plaisir à échanger avec lui …

J’aurais pu … souligner le magnifique but de Marjorie voilà quelques semaines alors que tous s’attendaient à un jeu de passe de sa part. Les spectateurs, ses coéquipières, surtout celles qui sont assignées aux positions avant, et les joueuses adverses sont demeurées sans voix ! Bravo Madge !

J’aurais pu … dresser la liste des moments joyeux que tanti Roxane a créés pour son Kiwi et ses « Waturrrrrrrrrr », semant autour d’elle et autour d’eux des graines de joie qui continuent de pousser même si des grands vents d’automne sont annoncés.

J’aurais pu … élaborer sur le courage renouvelé de leur mère, toujours comme une véritable pile énergisée, comme un soleil après la pluie qui sèche les larmes, réchauffe l’épiderme et nourrit l’esprit tout à la fois, comme une mère qui sait parler sans les mots et apprend à se taire avec de douces paroles réconfortantes. Pour nos enfants, Nicole a laissé son cœur de mère grandir avec eux, ouvert à chacun d’eux selon leurs besoins, et selon l’oreille dont ils ont besoin et dans les moments où ils en ont besoin, et ce, quel que soit leur âge. Quand je la vois à mon côté, il me plait de confirmer que « les contraires s ‘attirent ».  

J’aurais pu … mais j’ai plutôt pris le temps de le VIVRE ! Je vous le raconterai … un jour, promis !

Un bain de poussière

8/6/2012

 
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Une "pluie" de sable !
Voici un texte que ma fille Joëlle vient de publier sur Facebook suite à une expérience vécue à Niamey, au Niger. Que voilà une situation peu commune pour nous !

La première photo a été prise voilà quelques années, car elle n’a pas été en mesure de prendre de clichés cette fois (vous comprendrez pourquoi en lisant son texte !). La seconde photo nous montre l’état de ses cheveux à son arrivée à la maison.

Merci à Joëlle de nous partager de telles expériences !

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Les cheveux après un "sand blasting" !
« Comme d’habitude, je suis partie faire mon jogging vers 18h30. À cette heure, il commence à faire un peu moins chaud et la noirceur n’est pas encore tout à fait venue. Je me suis donc rendue au stade, à environ 15 minutes de courses d’ici, me faufilant à travers les voitures qui rentrent du travail. À mon premier tour au stade, j’ai remarqué de gros nuages à l’horizon mais pas plus. Au deuxième, les nuages étaient clairement annonciateurs d’une tempête de poussière. Comme de gros tourbillons orangés qui montent très haut dans la ciel et qui se déplacent rapidement, même vus de loin. Je me suis dit que j’allais juste courir dans la poussière et que ça allait finir. Et j’espérais aussi que ça suivrait d’une bonne pluie, on en a tant besoin ici. Un vent frais est soudainement venu et je me suis rendue compte que le ciel s’assombrissait de plus en plus. Je continuais à courir… À un moment, j’ai vraiment réalisé que ça devenait très sombre et puis, en l’espace de peut-être 10 secondes, tout est devenu noir. Pas obscur, pas orangé comme à l’habitude quand vient la poussière, non! NOIR! Comme dans le *** d’un bœuf, dirait mon père! Je n’ai pas osé regarder derrière, j’ai presque eu peur, je vous le dis! J’ai voulu continuer à courir mais on ne voyait plus rien, même à quelques mètres de soi. Et puis un vent très fort soufflait. J’ai voulu m’agripper à un gars qui passait. Si je n’avais pas été au Niger depuis quelques années, j’aurais cru à la fin du monde, vraiment! Poussière, déchets, sable, tout y passait! J’ai attendu que ça passe, comme ça fait à l’habitude mais non, le ciel était dramatiquement noir, pas de lumière, et puis dans un endroit immense où je ne peux voir les gens qui m’entourent! J’ai attendu, sans mon précieux portable qui était en charge ce jour-là (ah!) et puis voyant que ça ne passait pas, j’ai décidé de partir à pied chez nous. Je me disais que je n’allais pas rester là alors que mon bébé était à la maison et que Salam s’inquiétait sûrement! J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai traversé les rues noires (ce que j’évite de faire ici en Afrique, surtout dans cet endroit), en tenant la main de mon Dieu! « Dans la vallée de l’ombre de la mort », c’est à ça que je pensais! Ce n’était peut-être pas « la mort » mais c’était certainement « une ombre »! À un endroit en construction où de la tôle frêle joue le rôle de mur, je me suis arrêtée, craignant qu’un morceau se détache et vienne déchirer mon visage. Mais je suis passée, il le fallait bien! Et puis dans un « cori » bien connu pour ces voleurs, alors que je marchais, je me suis rendue compte que j’étais entourée de gens en blancs (dont une fille, pour me rassurer). Ils ne m’ont pas parlé, contrairement à d’habitude, et ils avaient des t-shirts blancs. Je me suis dit  que j’avais eu des anges pour m’entourer. Ils étaient devant, à côté, et derrière! Après une trentaine de minutes de marche, je suis arrivée à la maison, dans ma rue si sombre… Une coupure de courant a duré jusqu’à 23h environ… J’étais sale, couverte de poussière jusque dans le fond des oreilles, et j’avais les yeux brûlants d’avoir été obligée de les ouvrir dans tous ces débris. Mais mon cœur était heureux de retrouver les miens. Une petite expérience qui peut sembler banale, mais qui m’a appris beaucoup de choses. Et puis, 24 heures plus tard, la ciel est encore jaunâtre de poussière… Imaginez nos maisons…»

Niger - Retour et Enlèvements

13/12/2011

 
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La mère Jo et le roi Malik - Retour imminent
Une semaine, c’est dans une semaine exactement que Malik et Joëlle reviennent au pays en provenance de Niamey au Niger. Joëlle y enseigne depuis quelques années et son petit Malik est parti avec elle au mois d’aout dernier. Ils seront au Québec pour les vacances de Noël avant d’y retourner pour terminer l’année scolaire.

Sur ce blog, au tout début du mois d’aout, j’avais produit une série, qui est regroupée sous la catégorie « Niger », pour présenter certains aspects de son voyage et de la vie là-bas. Parmi ceux-ci, il y avait les dangers liés aux enlèvements de l’organisation AQMI, soit Al-Qaida au Maghreb Islamique. Vous pouvez relire l’article « Niger (Section 3) Prise d’otages » pour vous rafraichir la mémoire.

À la fin de cet article, j’y fais mention de 4 otages de nationalité française, enlevés au mois de septembre 2010 (voilà plus d’une année donc !) à Arlit, dans le nord du Niger. Ils travaillaient pour le groupe Areva, groupe entre autres voué à l’extraction de l’uranium. Ceux-ci sont toujours retenus au Sahel. Les autorités françaises, par la bouche de leur ministre de la défense, ne peuvent qu’affirmer, comme elles l’ont fait à nouveau dimanche dernier, qu’elles conservent « le maximum de canaux » ouverts pour obtenir leur libération, mais on n’en sait pas davantage. On ne sait même pas si les otages sont encore vivants!

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Encore d'autres otages français au Mali, voisin du Niger, par AQMI
D’autre part, aujourd’hui 13 décembre, cette organisation, Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) a diffusé sur un site internet islamique les photographies de 5 otages européens, dont 2 Français, enlevés en novembre dernier au Mali, pays voisin du Niger. Sur les deux photos diffusées, les otages apparaissent entourés d’hommes en armes au visage masqué.

Selon les informations fournies par le groupe islamiste, les 2 Français sont des espions. Les 3 autres otages sont d’origine néerlandaise, suédoise et sud-africaine. AQMI a revendiqué leur enlèvement au début de mois de décembre.

Les autorités françaises mentionnent que les deux ressortissants français sont un ingénieur et un technicien travaillant pour une cimenterie locale. Ils auraient été enlevés dans la nuit du 23 au 24 novembre dans un hôtel d’Hombori, dans le nord du Mali.

Est-ce rassurant de savoir que les forces de sécurité maliennes ont arrêté lundi dernier quatre personnes soupçonnées d’avoir enlevé deux Français pour le compte d’AQMI ?!? 

Pour le moment, outre son portefeuille et son vélo qui ont fait l’objet d’un vol, et la malaria qui leur est tombée dessus tour à tour, à des degrés divers, il n’est rien arrivé de « trop grave » à nos deux protégés. Que Dieu les garde dans Sa main encore longtemps !!!

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Soit dit en passant, il se vole autant sinon plus de choses à L’Ancienne-Lorette que dans toute la capitale qu’est Niamey quand j’y pense, pour la simple et bonne raison que nous avons tant de choses ici, tant et tant!
Y a des fois où j’me demande si nous n’en avons pas trop, trop de choix! Chaque fois que je me promène devant l’étalage des boites de céréales à l’épicerie, je me rappelle l’offre que l’épicerie de Teplice en République Tchèque me faisait, voilà pas si longtemps! C’était raisonnable, 5 ou 6 sortes de céréales, pas 22 000 comme ici, avec toutes sortes de saveurs, aux baies bleues, aux fraises, au chocolat, à saveur de cannelle, de pommes, y savent p’us
quoi inventer pour nous faire changer d’idée…et en fait, la seule chose qui change, c’est la quantité qui diminue et le prix qui monte! Bon, je me calme…

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 J’ai bien hâte de les revoir ces deux-là …

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Nouvelles brèves ...

7/10/2011

 
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Erzsébet híd, ou le pont Élisabeth, à Budapest
Quelques brefs sujets, comme on dit, en attendant les nouvelles…

Rivière et pont

Mercredi, en discutant avec Carmen à St-Elzéar, en Beauce, nous nous questionnions (y en a des « i », des « o », pis des « n » là-d’dans!) sur le proverbe (ou dicton, qui me semble plus régional) suivant (Vais-je finir ma phrase ent’ parenthèses ?) :

« On traversera la rivière quand on sera rendu au pont ».

J’ai fait quelques recherches … D’abord, les Gaspésiens, dont je suis, s’attribuent, pour la plupart, la paternité de l’œuvre, la Gaspésie étant riche en rivières et ponts de toutes sortes. Tous s’accordent pour dire, au diapason, que la signification en est : Il ne sert à rien de tenter de tout planifier, les choses arriveront au moment où elles doivent se produire.

Mais l’accordéon ne joue pas son rigodon bien longtemps avant qu’une note dissonante ne se fasse entendre. Il y en a d’aucuns (ou certains) qui détournent l’expression de son lit, arrachant le pont au passage, pour lancer : « On traversera le pont quand on sera rendu à la rivière »! Mais on ne traverse pas un pont, c’est la rivière que l’on traverse plutôt en passant sur le pont.

P.S. Pas mal la photo, je l’ai prise moi-même, ce pont sur le beau Danube bleu relie Pest et Buda (Budapest, vous l’aurez compris!) en Hongrie...

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Ça devrait être le nouveau logo d'Apple !
Steve Jobs

Ma fille Roxane me mentionnait avoir lu quelque part aujourd’hui :« Trois pommes ont changé notre monde: celle qu'Ève a mangée, celle que Newton a reçue sur la tête et celle que Steve Jobs a créée ». Le décès de celui qui a mis Apple dans nos vies, parce qu’il aimait les pommes et parce qu’il relevait du génie, a été annoncé aujourd’hui à l’aide des outils qu’il avait lui-même inventés.

Grand créateur, visionnaire, administrateur avant-gardiste, Steve Jobs a réinventé l’usage du téléphone, entre autres, et des outils informatiques en général. Trop jeune pour qu’une si belle flamme s’éteigne…

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Les souhaits venus de Niamey
Octobre et ses fêtes

Octobre, le mois de ma naissance, de mon mariage, du décès de mon grand-père maternel, de tant et tant d’enfants et de frères et de sœurs et de cousin(e)s et de belles-sœurs et de nièces et de neveux et d’ami(e)s qui ont aussi leur date d’anniversaire de naissance ou de mariage dans ce mois d’octobre qui a marqué ma vie, et qui
assurément la teinte encore. 
 
C’est un joli mois que l’Action de grâce vient lancer dans des couleurs magnifiques de forêt étincelée que nous prenons souvent pour acquis. Ces couleurs ne relèvent pas d’un processus créé par hasard ou par coïncidence, certes non, et l’homme, même avec un GRAND « H » n’arrivera jamais à créer pareille beauté. Alors ?  Celui qui a créé la pomme (qui n’en était pas une, en fait, mais plutôt un symbole), a aussi créé l’homme, et la forêt, et tous les processus pour faire fonctionner le tout, du microscopique au macroscopique! 

Joëlle

3 jours de médicamentation, et les petits microbes qui flottaient dans les veines de Joëlle au Niger semblent avoir « mourus », selon ce qu’elle m’affirme! Je suis bien obligé de la croire. Elle me dit que le médecin rencontré n’a pas trouvé beaucoup de traces du virus dans son sang et que le tout était plutôt commun. Donc, tout est pour ainsi dire rentré dans l’ordre!

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Jérôme et autres matchs

Sur leur terrain, les Titans du Cégep Limoilou (5-1) jouent ce samedi à 13 h contre la formation de John Abbot (1-5), une équipe qui ne devrait pas opposer une grande résistance, mais il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué! Ceci dit, il y a deux autres matchs qui pourraient aider les Titans à passer seul en tête. 

Effectivement, si Notre-Dame-de-Foy (4-2) battent l’équipe de St-Jean (5-1), présentement en tête, et que Sherbrooke (4-2) défont Beauce-Appalaches (5-1), nous serions alors les seuls avec une fiche de 6 victoires et une seule défaite, en tête de lice. Donc, un week-end important avec des matchs à suivre…

Au même moment, le Rouge et Or sera à Montréal pour y affronter les Carabins, rencontres toujours remplies d’émotions. Et lundi, les Alouettes de la Ligue Canadienne reçoivent les Argonauts de Toronto (Alban et Maxim y seront!). Le quart-arrière Anthony Calvillo devrait dépasser le record de 72 381 qui appartient à Damon Allen, qui a mis 23 saisons pour en amasser autant alors que AC en est seulement à sa dix-huitième. Il lui manque seulement 258 verges, et plusieurs records ont été battus cette année lors de matchs contre Toronto.

Enfin, les Pats jouent dimanche contre les Jets, pour les amateurs de la NFL...

Et les Canadiens ont déjà / encore perdus !!!

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    Auteur

    Marc Bérubé

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