…
Je relis ce texte écrit en vitesse dans un stationnement sur la route vers Québec, peu de temps après son décès, et je garde encore le même sentiment (Il est parti...).
…
Évidemment, je n’aime pas les grandes cérémonies, plusieurs le savent. Mon recueillement est simple, voire intérieur. La distance à parcourir pour rejoindre son lieu de repos me donne amplement le temps de ressasser bien des souvenirs. Tôt le matin, Maman m’accompagne et nous restons là, face au granite dur et froid, comme si nous attendions que la mort nous donne signe de vie !
Le deuil est complété pour moi maintenant. La boucle est bouclée. J’ai fait un tour complet. Et je suis en paix avec l’avant et l’après le passage de mon père dans ma vie. Sa mort a coïncidé avec quelques décisions importantes qui ont été maintenues depuis et qui marqueront le reste de mon existence. Il ne peut plus en être autrement …
« Pendant que je dormais, pendant que je rêvais, les aiguilles ont tourné … il est trop tard. Mon enfance est si loin, il est déjà demain. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps. » (Il est trop tard – Georges Moustaki)