L'avant-midi appartient à ceux qui se lèvent tôt
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J'écris

7/6/2017

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J’écris souvent mais je ne voyage plus souvent … je demeure dans mon propre univers, une grande bulle où se mélangent et se côtoient quelques personnes mais de nombreuses personnalités. Dépaysant pour certains lecteurs, mais divertissant pour d’autres, souvent les mêmes, cet univers n’est pas que réel, il va sans le dire … mais si je ne l’écris pas clairement, les « j’ai-les-deux-pieds-sur-le-plancher-des-vaches-à-temps-plein » ne pourront que rarement en profiter.

J’écris sans connaitre ni l’Adam, ni l’Ève de la majorité de mes « lecteurs-trices ». Il ne peut, il me semble, en être autrement puisque, de un, je ne vise précisément aucun marché, aucune cible, et, de deux, de mon côté de l’écran, peu de réactions nominatives me parviennent. Dans les faits, l’outil que j’utilise pour rejoindre les lecteurs potentiels, Weebly pour le nommer, en version gratuite et sans publicité (c’est une des raisons de mon choix !), me permet de savoir quotidiennement combien de pages vues et de visiteurs uniques chacun de mes sites ont obtenus. À moi d’en conserver le cumulatif ! J’entame ma septième année sur mon blog, et j’ai franchi le cap des 800 000 clics ! Les autres sites, à savoir Citations, Services informatiques, et la page principale à mon propre nom reçoivent moins de visiteurs. Dois-je remercier les gens d’entrer dans mon univers ? Je l’ai fait régulièrement et j’apprécie chaque commentaire et chacun des « likes » reçus.

J’écris par besoin …

J’écris pour ne pas crier …

J’écris pour corriger les fautes de ma propre vie …

J’écris aussi parce que j’ai reçu ce talent (Talent : Aptitude particulière à faire quelque chose) et que de ne pas m’en servir me serait fatal.

J’écris, c’est l’activité qui relie mes personnalités les unes aux autres, c’est le liant, c’est la voie par laquelle transigent et mes joies et mes peines et mes spleens (Spleen : Un état proche de la mélancolie, durable et persistant, qui, mêlé à la folie intégrée, donne lieu à des manifestations étranges et caractérisées chez certaines personnalités d’une personne – Définition personnalisée).

J’écris à tous les temps, mais pas selon le temps.

J’écris pour m’aider à n’y rien comprendre pendant l’introduction pour qu’une fois le développement digéré, je puisse conclure que j’aurai le dernier mot, à tort ou à raison.

J’écris entre les lignes, détestant les fautes et ne démontrant que peu de respect pour ceux qui les propagent.

J’écris ce que je crierais. Je n’efface que très rarement. Ce n’est pas toujours à vous que j’écris, à vous de transmettre à celui ou celle à qui s’adresse l’écrit et les cris. Merci d’y prendre garde !

Tous les « J’écris » se trouvent sur l’onglet « À relire » !

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J'écris

18/1/2015

 
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J’écris … peut-être parce que je n’ai pas le talent de dessiner, peut-être, mais il y a des points de vue que je ne souhaite pas mettre entre mes lignes, par respect, ou par pudeur parfois, ou par manque d’irrévérence …

J’écris … par plaisir de voir les mots s’entrechoquer, pas les personnes !

J’écris … par besoin naturel de nommer les choses et de les dire aux gens qui m’entourent, non pas pour les éloigner de moi en les liguant contre une fausse cause …

J’écris … pour ne pas crier trop fort la honte que j’ai de voir que la connerie devient la norme lorsque qu’un groupe se forme dans la rue pour manifester, peu importe la raison qui motive la manifestation. Les détournements d’intelligence et la descente des quotients intellectuels sous le niveau de la mer lors de tels évènements me désyndicalisent amèrement, vraiment …

J’écris … souvent le soir, la nuit je dirais, comme si la pression de la journée s’éteignait dans la noirceur du temps pour allumer la flamme de ma plume, mais il arrive que l’inspiration nait en plein jour, éclairante, sans fanal.

J’écris … comme une respiration qui a besoin de ses propres poumons pour vivre.

J’écris … sans provoquer, sans être quelqu’un d’autre que celui qui écrit derrière son clavier sous mon vrai nom, ma véritable identité, sans pseudonyme et diminutif enfantin, et mes idées sont les miennes, et peuvent être partagées, ou pas, elles peuvent même avoir subies l’influence de courants extérieurs venus les réchauffer ou les refroidir, sans égard à la température politique ou au facteur éolien d’un pays lointain.

J’écris … pour moi, et pour ceux qui, parcourant mes lignes, sans chercher, trouvent un sens qui se raccroche à leur propre environnement, leur vécu, leur réalité, voire leur monde irréel …

J’écris … sans me retourner pour savoir si je suis suivi, sans garde du corps, sans mettre à feu et à sang la petite planète sur laquelle nous habitons tous, en respectant le sentier de celui qui ne marche pas dans les traces que je laisse dans la neige …

J’écris … simplement !

J'écris

11/7/2014

 
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J’écris, sans être lu, comme le violon de mon père jouait en étant qu’entendu …

J’écris, la lune m’en est témoin, en débarbouillant ma mélancolie de ses maux impalpables jusqu’aux mots insondables qui me détournent de mes diverses personnalités jalouses l’un de l’autre …

J’écris, sans le soleil qui teinte trop les verres de mes pensées, pour me rejoindre sur l’une de mes plateformes avant de forer dans l’augmentation de mes souvenirs bouillonnant à corriger …

J’écris, en me relisant, multipliant les virgules à l’infini, inondant les sens de multiples sonorités pour qu’ils résonnent, déraisonnant de frêles équilibres …

J’écris aussi pour publier, pour que l’information dont je suis épris emprunte les chemins vers d’autres oreilles que les miennes …

J’écris parfois pour passer des messages clairs, les mots peuvent servir à cela lorsqu’ils se désincarnent un peu de leur enveloppe …

J’écris souvent, et j’efface, revenant en arrière d’un ou deux paragraphes, même davantage, ce que la vie ne nous permet pas de faire …

J’écris le rêve de ma réalité, je décris l’horreur de celle-ci aussi, et j’analyse le reste …

J’écris pour ne pas crier trop fort …

J’écris … parce que je n’ai jamais eu assez de talent pour manier l’archet ! Ma plume est déjà trop grinçante !


Tous les « J’écris » se trouvent sur l’onglet « À relire » !

J'écris

16/4/2014

 
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J’écris, sans trop savoir ce que tu liras, à vrai dire, car bien des fois, les mots que j’ancre sur ma feuille électronique ne traversent même pas les frontières du répertoire dans lequel le fichier qui leur sert de contenant est déposé.

J’écris, avec une musique dans l’oreille, une teinte qui change parfois au détour d’un rythme ou même d’un point d’exclamation. La ponctuation, plutôt que d’être au service des émotions, les provoque et les suggère à ma plume sensible.

J’écris, parfois sans lever les yeux, parfois sans relecture, parfois en retenant mon souffle pour ne respirer qu’entre les paragraphes ou après les points de suspension …

J’écris, au besoin, comme la voix parle, comme l’œil regarde, comme l’oreille entend, comme le pied marche, comme le cœur bat … Il n’est pas un jour inutile pour les mots, pour apprendre à leur dire tout ce qu’il faut pour savoir les entendre parfaitement. Je n’aurai pas assez d’une vie pour en connaitre tous les tons !

J’écris, sans toujours être le messager de mon propre message car les entrelignes n’ont de contrôle que pour le lecteur attentif. Les autres en perdent le peu de latin qu’ils n’ont jamais appris.

J’écris, parfois comme Licari chante, avec une voix cristalline mais sans paroles distinctes, parfois comme Boulet, avec un message cru enrobé dans une voix brisée par la vie nocturne, et parfois comme vous le lisez, selon les images qui passent entre mes mots et votre imagination.

J’écris, pour ne pas me taire, je n’en suis pas capable, pour ne pas crier, parce que crier n’a pas de classe ! Et vous, vous lisez sous quel prétexte ?

J'écris

1/2/2014

 
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J’écris … peu depuis quelques semaines car j’ai la main « manuelle », ce qui est loin d’être dans ma nature, mais il n’est pas interdit, même à mon âge vénérable, de s’épaissir la main sur les outils reliés aux travaux manuels.

J’écris … une nouvelle expérience dans ma vie, en fait … j’apprends à exécuter des gestes dont je ne soupçonnais pas, ou à peine, l’existence voilà quelques semaines encore, et je laisse les autres me les expliquer, et j’y trouve intérêt.

J’écris … quoique mon blog n’est pas du même avis, ne recevant rien né de ma main, ou à peine quelques broutilles … Il en va de même pour mes répertoires secrets dont le contenu n’a pas été modifié depuis plusieurs coups de balai !

J’écris … trop peu, par manque de temps, mes journées se lèvent tôt, tôt le matin, et tardent à recouvrer la « douillettitude »  de ma couette en soirée pour allonger mes muscles fatigués et endoloris sur quelques brindilles de paille bien tassées et reposantes.

J’écris encore un peu tout de même pour remercier les yeux qui feuillètent encore les recoins des pages de mon blog à la recherche de quelques plages non lues ou à relire pour les imprégner dans leur souvenance ou pour les partager.

J’écris ces quelques lignes pour l’arrivée prochaine des 200 000 clics qui, quelque part, tintent à mes oreilles comme une douce sonorité aux rythmes enivrants … Je ne sais pas qui côtoie mon blog mais j’en connais le nombre journalier, et j’en suis bien reconnaissant …

Merci!

J'écris

17/12/2013

 
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J’écris souvent sachant à l’avance, mais aussi par la suite, que les mots que l’encre s’évertue à faire sécher sur mon papier n’auront pas la même signification pour toi, pour vous que pour moi, et il me plait de savoir que nous en tirons tous un parti différent.

J’écris souvent, vidant un trop plein de besace tumultueuse que la journée a remplie tant par le milieu que par ses deux côtés, mais je n’en garde qu’un souvenir vague et vaporeux, curieusement, sauf en de rares occasions qui, celles-là, me creusent profondément la peau jusqu’à l’hypoderme pour s’y loger des années durant. C’est ainsi que des mots, des phrases, des idées resurgissent de mon passé d’écriture avec régularité, s’accrochant à la réalité du présent, comme pour se vérifier en exactitude et en alignement.

J’écris souvent comme le vent souffle, naturellement, pour que le pollen puisse être transporté à travers mon propre environnement, pour que les notes blanches et leurs consœurs noires de mon piano intérieur puissent s’accorder sur la même gamme pour ainsi exécuter les mêmes mélodieuses harmonies ou en comprendre les mêmes dissonances.

J’écris souvent pour la détente prosaïque, pour la beauté changeante et le voile des mots qui interfèrent entre eux.

J’écris souvent pour fournir de l’information, pour attirer l’attention sur un sujet en particulier, ou pour éclaircir un point précis.

J’écris souvent, tous les jours où mes sens me le permettent. Car il y a des jours, je ne sais trop pourquoi, ils sont rares mais ils existent, il y a des jours où les sens ne me servent qu’à l’exécution de la vie normale, sans sens artistique, ou presque. D’habitude, ces jours viennent dans ma vie par groupe (les faibles ont toujours tendance à se regrouper pour se sentir raffermis, c’est connu !). Ces suites de jours peuvent frapper à n’importe quel moment, ils ne s’annoncent pas. Ils me permettent de vaquer à mes occupations normales, mais l’art n’est jamais au rendez-vous, je n’ai jamais su pourquoi. Je les reconnais dès leur début …

J’écris souvent, et j’aime écrire, même les rapports, les minutes de réunion, à l’époque, faisaient partie des responsabilités qui me plaisaient, c’est vous dire.

J’écris souvent, je vous écris même pour le confirmer !

J'écris

30/10/2013

 
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Il a été un long temps où mes écrits portaient souvent des prénoms de personnes, des prénoms féminins, dois-je le préciser. J’en garde fort peu de traces, si ce n’est celles que laissent les jugements portés en silence sur les feuilles de l’arbre de ma jeunesse. Cependant, celles-ci ne se sont jamais fanées car l’écriture ne s’attache pas aux saisons et son éclairage demeure sans cesse de même incandescence. Elle brule d’une même source, d’un même brasier, émettant parfois fumée, produisant parfois cendres et tisons, mais ne se tarissant jamais. 

L’écriture vit par elle-même dans un monde parallèle à celui qui l’héberge. Elle sait autant le nourrir d’une rare abondance littéraire que le mettre à sec comme le fleuve qui devient ru lorsque les années l’inondent de sècheresses de mots. Le temps de l’écriture ne se déroule pas toujours à vitesse régulière, son débit irrégulier lui donne des formes que l’auteur doit apprendre à contrôler pendant qu’il écrit mais aussi hors du processus d’écriture. L’écriture et sa propre vie en dépendent, parallèlement. L’auteur doit conjuguer en temps parallèle, pour ainsi dire, s’il veut se faire comprendre … et il n’y arrive que très rarement. En fait, la compréhension qu’il obtient ne se limite, la plupart du temps, qu’à l’un des deux mondes parallèles, celui de l’écriture ou le sien. Et ce parallélisme prend, avec la maturité, des dédoublements multiples qui atteignent des profondeurs littérairement abyssales.

Je retrouve quelquefois des écrits qui semblent avoir vu le jour dans des nuits dont je n’ai pratiquement pas souvenance (je ne parle pas ici de productions littéraires sous effets de substances quelconques). À la relecture, à la révision, mes yeux s’arrêtent sur des passages, parfois récents, dont les niveaux de parallélisme ne semblent pas correspondre aux miens. Je ne sais trop comment expliquer un tel phénomène. Je dirais, outrageusement peut-être, que j’ai parfois l’impression excessive que l’écriture tente de me dire, ou de m’écrire quelque chose que je n’arrive pas à détecter, à comprendre avec clarté.

J’écris davantage la nuit, je l’avoue, parce que les odeurs de la maisonnée ont pris leurs aises pour plusieurs heures de repos, rien ne bouge, et ma quiétude reste la mienne entièrement. Mais j’écris aussi le jour, l’âge de la famille aidant, et ma situation également … J’écris en me fixant des objectifs à atteindre parfois, mais pas toujours … car l’écriture a son propre appétit et elle n’attend pas, pas beaucoup en tout cas. L’écriture demande et quémande, elle ne dit pas tout, et exige que l’on ne lui dise pas tout non plus. L’écriture est tantôt une impatiente vorace, tantôt une rassasiée indépendante. Elle ne dégage ni amour, ni haine, ni ne les fomente.  

Tous ces prénoms féminins dont l’écriture de ma prime jeunesse littéraire s’abreuvait ont séché comme les feuilles de beaux arbres que l’on cherche à conserver entre les pages d’un grand livre de souvenirs. Je me souviens davantage de l’endroit où je m’asseyais ainsi que du cahier aux pages détachables et multicolores dont je me servais pour écrire que des prénoms comme tels … ce qui confirme à mes sens que l’écriture, dans sa forme, vaut plus que le message dans son contenu, bien souvent … Il me serait agréable, je l’avoue, d’avoir en main et de relire l’une de ses poésies vieilles de plus de quarante ans … il me semble que l’écriture me serait familière !


P.S. La série « J’écris » ainsi que d’autres séries sont regroupées sous l’onglet « À relire » !

J'écris

23/8/2013

 
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L’écrit, plus que l’écriture, me transporte en musique jusqu’à 5 heures du matin, encore aujourd’hui, cet aujourd’hui  que ceux qui caressent l’oreiller à l’instant sont sur le point d’appeler demain. Et j’écris … et relis, pour la correction obligatoire, pour la modification souhaitée, pour la révision globale, pour que les liens en soient de véritables et pour que le résultat me plaise et me parle …

En fait, il sera 5 heures dans 5 minutes, mais l’importance diminue au fur et à mesure que les aiguilles tournent, lesquelles aiguilles ne sont plus maintenant que virtuelles, la plupart du temps.

J’écris parfois comme avec une certaine rage, comme un orage, comme celui qui a affronté le feuillage de nos arbres en milieu de soirée aujourd’hui, et qui l’a vaincu partiellement, réussissant à arracher, rageusement, quelques feuilles laissées comme mortes, détrempées, étourdies sur la petite galerie arrière. J’écris comme l’orage qui tempête l’espace de quelques minutes, intensément, ne laissant aucune chance aux autres éléments d’occuper cet espace, mais aussi qui nourrit de toute cette eau en abondance dont la nature a besoin, irrémédiablement.

J’écris … qu’il soit le 5 heures qu’il voudra, ou qu’il soit midi, peu importe, j’écris lorsque la bille déborde d’encre ou que la plume court se mouiller à l’encrier pour s’essuyer sur le papier, que l’un soit appelé clavier et l’autre répertoire, la différence ne réside qu’en l’époque, et le contenu demeure le même. Le temps d’inspiration n’est ni raccourci, ni même allongé, il est indépendant du moyen d’écriture.

J’écris parfois pour informer, c’est vrai, mais aussi pour passer un, voire des messages, pour refiler à mes mots des sens jusque-là inutilisés, ou pour que les souvenirs ne soient pas seulement une réalité mais une réalité romancée, ou analysée. 

J’écris pour le plaisir de respirer par le verbe, pour crier dans le silence du qualificatif, pour me plaindre des superlatifs, et pour que les sujets puissent aussi être complimentés …

J’écris tous les jours où j’en ai besoin, simplement, comme le vent qui souffle, même doucement, en brise ou en bise, dans tous les noms que l’homme lui a donnés selon les pays, les directions d’où il provient et la signification qu’il lui confère, j’écris, même après 5 heures …

J'écris

5/8/2013

 
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Je m’étais un peu placé en veille prolongée ces derniers temps, si je puis dire, mon blog me l’a reproché. Mon corps en a souffert un peu, mon esprit davantage … je n’aime pas ne pas écrire, c’est un silence que j’ai toujours redouté, comme un souffle qui me manquerait, comme une artère qui se bloquerait, ce sont des malaises et des doutes que je ne veux pas avoir à  combattre …

J’écris comme le marcheur marche, j’en ai besoin comme l’ombre a besoin de la lumière pour exister. J’écris souvent sur la pointe des pieds, hors de mon propre équilibre, avec la peur de mutiler mon propre sentiment en le couchant sur le papier, mais avec la sensation que je dois l’étirer sur la feuille pour mieux le voir, pour bien le vivre. Sans mots écrits, je ne ressens rien, du moins, je n’en ai pas l’impression, je n’en vis que le doute !

Parfois, je tente, en coup de vent, battant la pluie, d’entrer dans la peau du sentiment d’un autre, des autres, de ceux qui m’entourent ou qui me font face, et là encore, c’est avec ma plume en clavier que j’y arrive le mieux, avec la plus grande profondeur, avec l’intensité la plus persistance.  

J’écris comme le poumon respire, donnant le mouvement à tout l’être dans lequel il se cache. Et lorsque ma bille moderne cesse de rouler pour un temps, la fatigue me gagne, et je ne trouve plus de véritable repos. De même, les couleurs entières de la vie deviennent fades, fausses presque, et le vent ne me fouette plus, la pluie ne me mouille plus, et la chaleur ne me réchauffe guère. J’écris comme le crayon colore le dessin de l’enfant …

Les pauses blanches me remuent toujours, elles viennent à moi sans raison apparente, sans que je les appelle et sont de longueurs variables, mais toujours indigestes. Je n’aime pas ne pas écrire … J’écris ce soir pour le dire, pour VOUS le dire !

J'écris

4/7/2013

 
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J’écris souvent pour ne pas que l’homme tard ne se couche alors que j’avais peur, autrefois, qu’il ne s’endorme bien avant de se coucher. Mais lorsqu’il doit le faire, dans le silence de ses mots, il crie en relevant sur ses épaules la couverture, prenant même le soin de les couvrir de l’édredon pourtant réservé aux saisons plus froides, sans doute pour étouffer aussi, ou au moins pour assourdir, le bruit de son silence.

J’écris souvent sans plume, les yeux fermés, pour que la nuit de l’homme tard prenne doucement son envol découplé, l’aidant à fuir la véritable histoire dans des contes mythologiques de mon propre cru.

J’écris souvent, tard, me dit l’homme tard, les deux mains, les deux seules que j’ai, bien serrées sur mon abdomen, jointes comme pour ne pas les perdre. Peinant à trouver le repos, le matin arrivant et le manque d’envie de rester là, bêtement étendu comme une craie que l’on empêche de barbouiller le tableau noir, l’homme tard s’enfonce dans de vastes orages irréels où les personnes deviennent personnages et où les chutes naissent comme des torrents mnémoniques.

Je crie souvent à l’homme tard de me tenir la main, de les décroiser, mais celle qui lui reste s’entrelace dans la seconde qui la retient contre mon gré, ne formant plus qu’une unique…  Parfois, sur mon insistance, je constate un léger mouvement sur le côté, sur l’un ou l’autre des côtés. Alors, les mains se délient, mais le croisement se refait au niveau des bras, et la douleur de l’homme redouble, le bras s’engourdit, le poignet souffre et craque, et l’épaule conserve des séquelles plusieurs semaines durant, et les résultats demeurent minces, souventefois nuls.

J’écris seul, l’homme tard devenant trop lourd, usant … son sommeil n’est pas agité, mais il n’est pas rassasié …

J'écris

3/6/2013

 
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Ça fait longtemps que je ne t’ai pas écrit, que je ne t’écris plus en fait. Je me souviens d’un temps où les feuilles de mon cahier n’attendaient pas les automnes de chaque année pour se colorer d’images belles et déjà tristes. Ce fut ma jeunesse, une partie du moins, sur un escalier de marbre froid à trois marches, assis pour être à ta hauteur, toi qui passait et repassait livres et cahiers en main, pressée, le regard filant à toute allure bien devant toi, et qui ne voyait que le prochain cours venir. 
 
Je pouvais me permettre ces barbouillis de feuilles automnales produites l’année durant entre les cours, je n’avais aucune autre activité que cette solitude du papier et du crayon entrelacés, pas d’amis à nourrir de conversations utiles, pas de pastorale à prier, pas d’échanges de quelque nature que ce soit, j’étais la parfaite solitude invisible qui trône en haut de la liste des étudiants, qu’elle soit triée en ordre alphabétique croissant des noms de famille ou décroissant des meilleures notes. Aucun mérite d’avoir des bonnes notes lorsque le plaisir d’étudier, si je puis dire, nous arrive comme l’appétit est généré par l’odeur des aliments !

Ainsi, pendant les pauses, je reprenais mon cahier à feuilles multicolores et je te regardais émerger dans les corridors de cette immense école comme un ballon de plage qui bondit hors de l’eau, toujours poussé par une force qui l’expulse. Tu ne t’arrêtais jamais pour lire mes proses poétiques, savais-tu seulement que mon crayon te tournait autour ? Je ne crois pas …  

Je pense que c’est à cette époque que j’ai commencé à écrire régulièrement, et à toi qui passait sans me voir, toi qui ne m’a jamais lu, je t’ai écrit plus qu’aux autres, et j’ai jeté des pages et des pages colorées de mes griffonnages derrière ton dos, sans même que tu saches la mine que j’avais ! Et c’est aussi à partir de ce moment-là que le spleen a commencé à se définir et que solitude et tristesse se sont accumulées, et c’est aussi par l’écriture intense et son allié, la lecture, qu’un dédoublement s’est accentué et que des gens irréels sont entrés dans mon oreille et dans mon œil, par le mot, le verbe et la musique. D’aucuns y sont encore, d’autres sont décédés, mais tous y ont indélébilement laissé des traces sur le bout de mes doigts, de la mine à la bille jusqu’au clavier.

J’écris encore, la régularité s’est régularisée je dirais depuis que le travail ne veut plus de mes talents qui ne semblent plus convenir à aucun secteur, aucun marché, même que j’ose publier maintenant. Faut dire qu’à l’époque où l’on est maintenant, publier n’est plus quelque chose d’aussi exceptionnel qu’auparavant. Les blogs pullulent et bien d’autres moyens sont à la disposition de quiconque veut dire quelque chose, peu importe le talent qu’il a pour le dire, le support linguistique ou le budget pour le faire. Un rien suffit, et tout passe… tout passe tellement vite que le surlendemain, c’est déjà oublié, plus vite oublié que tes longs cheveux que je voyais, et que je recherchais, parfois pendant des semaines, dans les corridors de la polyvalente pour les remettre entre les feuilles de mon cahier d’automne.

Je ne pourrais plus t’écrire aujourd’hui, je n’en suis plus là, ce serait à la fois une trahison de mes amours platoniques passées et de la longévité des liens existants, si je puis dire. Au mieux, je peux écrire que je t’écrivais !

J'écris

11/4/2013

 
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Y a des jours où l’envie d’écrire me montre les dents davantage, au point de m’ouvrir l’appétit et de noircir plusieurs pages blanches, même de nuit.

Y a peu de jours , très peu de jours, où les mots ne me montent pas aux doigts, au bout des doigts, pour les faire se promener sur le clavier, parce que mon roulement à bille ne me sert plus qu’à prendre des notes rapides, des barbots pour garder mon esprit au chaud.

Je ne cherche plus à savoir pourquoi j’écris, ou dans quel état je produis davantage de mots, ou encore si la tristesse ou bien le temps maussade font naitre dans ma main plus de tentations d’écriture que la joie ou les jours de grands saluts à Galarneau. Cela m’importe peu, à vrai dire. J’écris comme certains tambourinent sur un coin de table (remarquez que je tambourine aussi, une réminiscence que mes sens ont gardée d’un copain passé  lointain que je chéris près de moi, dans une poche d’un bel habit à souvenirs multiples !), j’écris en attendant que mon ordinateur portable est terminé les tâches que je lui ai confiées, j’écris pour que mes yeux s’habituent, le matin, à la lumière du jour et cessent de suinter, j’écris pour les mots, pour les remettre en place dans ma tête qui les bouscule sans relâche, sans crier gare…

J’écris … et j’aime savoir que, là-bas, derrière le miroir de la grande toile, il existe de vraies, de véritables personnes, qui s’arrêtent quelques instants pour jeter un coup d’œil sur la partie que j’ose publier sur ce blogue que j’entretiens, amoureusement presque, depuis pratiquement deux ans.

À quoi cela sert-il ? 

L’utilité de tout cela est laissée au jugement de chacun, un peu comme l’ensemble du domaine des arts. Est-il utile d’aller assister à un spectacle, une pièce de théâtre, de regarder une émission télévisuelle, de lire un roman, d’admirer une exposition dans un musée, ou d’écouter de la musique ? Et si tout cela n’existait pas ? Que serions-nous ?  

Certains disent que l’écriture, ça peut être le cri du silence, le miroir d’une époque, la face cachée d’une société, ou un type de libération, comme un souffle de vie même. Que voilà de bien belles expressions qui sonnent à mes oreilles aussi bien que l’archet qui glisse tendrement sur les cordes du violon de Stéphane Grappelli (j’aurais tant aimé que mon père puisse apprécier ce type de virtuose... j’y pense chaque fois que Grappelli me rejoue ses merveilleuses envolées ! Il joue comme j’aimerais écrire, à tout dire !).

Parfois, j’écris pour passer un ou des messages à une ou des personnes spécifiques… parfois, je ne vise personne… souventefois (j’aime bien ce mot, tiens… et c’est un vrai mot que l’on n’ose pas utiliser dans la langue parlée), souventefois, donc, j’écris pour informer et pour faire partager une trouvaille, une idée, un point de vue … ou même pour choquer un peu, car mes idées ne rejoignent pas toujours celles de la majorité. Et la plupart du temps, je me raconte ma vie, mais là, il est très rare que vous en soyez témoins, sauf pour quelques épars extraits échappés des fenêtres des « Lettres à Madeleine » ou venus de la suite consacrée à mon père.

J’en garde une grande part pour moi, comme chacun d’entre vous le faites également parce que notre vie est un jardin secret que nous sommes les seuls à vivre . . . ne laissez pas les « experts » vous convaincre du contraire !

    Auteur

    Marc Bérubé

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