
En regardant des travaux s’exécuter sur quelques ordinateurs qui tournoient dans ma relativement nouvelle installation familiale (il y a
longtemps que je voulais replacer mes machines pour pouvoir être à l’aise pour travailler sur plusieurs machines à la fois, et là, ça y est, ma salle de travail est complète et bien aménagée… tout y est, bien branché et à ma portée, comme j’en ai besoin et sans que je dérange toute la maisonnée qui dort quand j’accroche la lune au plafond des heures durant … oups, j’oubliais que j’étais dans une parenthèse… plus moyen d’écrire maintenant, il faut tenir compte des parenthèses… bon, j’en sors … je disais donc…), j’en profite pour échanger un peu sur Facebook et me tenir au courant de ce qui se passe autour de moi.
Ainsi, j’ai la joie de partager le sourire des Josée de ce monde, et de lire les « cinglantes mais douces » remarques des Roxane, entre autres. Entre ces deux exemples parmi tant d’autres, il en est que je partage avec les yeux de ma Nicole qui résiste toujours à se « réseauter » à nous, réseauter qui, soit dit en passant, n’est toujours pas considérer comme étant un mot de la langue française, alors que réseautage en est un, mais là, c’est une autre histoire, que je ne vous raconterai pas aujourd’hui.
À travers toutes ces courtes ballades sur le réseau que l’on dit social de Facebook, il m’arrive de sembler m’associer à des causes, de laisser croire presque que j’en défends quelques-unes, même si certaines d’entre elles, je l’écrivais voilà quelques instants à peine, n’en sont pas vraiment, étant davantage des conséquences que des causes. Cependant, il s’agit de les nommer pour qu’elles deviennent des causes, justement !
Un symbole souvent coloré, parfois multicolore, parfois géométrique, ou les deux, ou un objet, s’associe soudain à un mouvement qui soutient une cause et le cirque est lancé. De nos jours, ce cirque est toujours médiatique, et souventefois porté aussi par les réseaux sociaux. Je ne dis pas que cela est nécessairement mauvais, je ne fais que le souligner. Mais j’ai plutôt une tendance naturelle à nager contre le courant, un peu par principe, mais aussi par conviction et par habitude acquise avec les années. Je me souviendrai toujours d’un enseignant que je trouvais particulièrement brillant, peut-être parce qu’il défendait des valeurs que j’honorais également, qui, un jour, m’avait dit, en me remettant le résultat d’un travail jugé difficile par mes pairs et pour lequel j’avais bien réussi : « Les premiers sont toujours seuls. ».
En fait, l’homme (disons l’être humain, pour ne laisser personne en reste !) a tendance à se regrouper pour faire front commun, pour augmenter sa force de frappe, mais aussi pour imiter les autres, pour faire comme tout le monde. Prenons pour exemple les associations syndicales ou étudiantes (y a-t-il une différence ?), les gouvernements et les partis politiques, les familles, pensons aux gens de même allégeance, de même tendances, ou à d’autres regroupements. Mais sont-ce vraiment des regroupements qui font avancer les idées, l’humanité je dirais ? Je n’en suis pas si certain que cela.
Bon, je vous laisse réfléchir à tout cela : certains sont plus solitaires que d’autres, j’en suis, ce qui ne veux pas dire qu’ils ne savent pas avoir des relations avec les autres, bien évidemment. Et ce qui n’indique en rien non plus leur supériorité ou leur infériorité, bien entendu. Chacun, et chacune, a reçu gratuitement des talents qui lui est loisible de développer, et la supériorité, s’il en est, est de bien percevoir le développement du talent des autres, tout en sachant cacher le sous-développement des siens.
Pour revenir aux causes, je trouve encore que bien des causes en valent la peine mais que certains autres, qui devraient nous faire exploser de rage, passent leur chemin sans qu’elles soient véritablement défendues comme il se devrait. Malheureusement, et c’est spécialement vrai au Québec, il se trouve des causes pour lesquelles le débat est trop tranché, voire presque violent. Certains débats deviennent tellement disons sanguins qu’il devient ardu d’avoir une conversation sensée sur le sujet. Ainsi, plusieurs personnes évitent de donner leur avis profond sur la question lors de tels débats de peur de se faire traiter de tous les noms.
Enfin, il me semble, pour ne donner qu’un seul exemple presqu’anodin, que l’on peut être en défaveur de la cigarette sans éliminer de sa vie toutes les personnes de son entourage, y compris celles de sa famille, qui s’adonnent à ce plaisir ou vice solitaire. Si notre but est de convaincre que le fait de ne pas fumer est bénéfique pour la santé, entre autres, démontre-le clairement à tous en prouvant que même notre santé mentale est au summum. Cela vaut pour toutes les « causes » que nous prétendons défendre : défendons-les avec intelligence, en faisant partie de la solution davantage que du problème !