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Présumé coupable ou présumé innocent ?

19/8/2013

 
PhotoSite Web - Influence Communication
Les mots m’intéressent, l’utilisation que l’on en fait surtout, le sens qu’on leur donne ou même le détournement de leur véritable sens d’origine. À ce propos, un récent rapport, que je vous propose en annexe, m’a accroché aujourd’hui. Cette recherche, puisqu’il s’agit davantage d’une recherche que d’un rapport, relativement succincte, bien faite, du groupe Influence Communication, me semble intéressante à consulter.

Il est question de la manière dont les médias québécois traitent de la présomption d’innocence. Au Canada comme aux États-Unis, toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement prouvée, elle est donc présumée innocente.

N’avez-vous pas lu, entendu et même prononcé vous-même l’expression suivante en toute bonne foi : « présumé meurtrier » ? Ou une expression de même acabit en pensant que cela protégeait l’innocence de l’accusé ?

Influence Communication, dans sa recherche médiatique, nous ouvre les yeux en posant la question directement : Peut-on être à la fois présumé meurtrier et présumé innocent ?

Selon les juristes consultés par Influence Communication, il serait plus juste de dire (et d’écrire) : 

- L’accusé ou l’individu accusé
- Le présumé « agresseur », selon les termes de l’acte d’accusation
- Le « meurtrier » allégué par le Ministère public

Il me semble difficile de modifier nos habitudes, mais la protection des droits de la personne doit avoir priorité sur le droit à l’information, d’autant plus que lorsque l’inculpé est acquitté, le cas échéant, les médias en font beaucoup moins état que lorsque les accusations sont lancées.

Je vous suggère de prendre quelques minutes pour consulter cette recherche médiatique du groupe Influence Communication, sans jugement présumé !

ic_-_recherche_mediatique.pdf
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En grève ... de talent !

18/6/2013

 
Je suis un gourmand d’actualités, et je me nourris de toutes sortes d’informations provenant de multiples sources, et je ne me gêne pas pour en commenter à la fois le contenu et le contenant. Ceux qui m’entourent au quotidien pourront vous le confirmer, je m’attache aux détails et à la précision de ceux-ci. Mais je ne suis pas dupe et je sais pertinemment bien que le journalisme d’analyse est en voie de disparation pour plusieurs raisons, entre autres parce qu’il demande plus de ressources humaines et partant de là, coute plus cher, mais aussi parce qu’il est moins rassembleur et ainsi intéresse moins de personnes, donc moins payant.

L’information est donc aussi une question de sous, comme le reste. Et il faut en tenir compte. Cependant, cela ne doit pas forcer les journalistes à dire ou à écrire n’importe quoi et, surtout n’importe comment. La bonne vieille excuse du cancre qui ne sait pas appliquer ses règles de grammaire, entre autres, sous prétexte qu’il a été obligé de préparer son papier rapidement ne devrait pas tenir pour un professionnel du métier, et ce, même lorsqu’il parle en direct à la télé ou à la radio. Si son vocabulaire est trop restreint pour lui permettre de s’exprimer correctement ou encore sa verve ne rend pas justice à son talent autant que sa plume, c’est à lui de choisir le média qui lui convient le mieux, et non pas au public à subir les désagréables imprécisions et reprises du genre « dis-je » de ses performances.
Photo
Et si ce n’était que des fautes grammaticales ou de français, mais il y a aussi, en ce qui touche l’information, les demi-vérités, le double discours, les incongruités ou les grossièretés, les oublis historiques, la vision biaisée, la dénaturation des faits, les conclusions tirées par les cheveux, la répétition à outrance jusqu’à plus soif, et le spectacle misérable de la radio du matin, pour ne nommer que ces quelques vers qui pourrissent le fruit de l’information que nous pourrions recevoir tout au cours d’une journée normale.

Bien entendu, j’entends certains, je peux même en nommer quelques-uns par leur nom, me dire d’éteindre ou de changer de poste, selon l’expression consacrée, et je le fais au moins 2 jours sur 3, préférant me détremper les tympans de quelques airs de jazz bien sentis … mais il faut rester en contact, et je le veux, je le souhaite, avec la réalité. Je tiens à savoir ce qui se passe dans ma ville, dans ma région, au pays, dans le monde; je veux le voir et l’entendre, le lire, et j’ai besoin de consulter le travail des journalistes pour cela. Heureusement, il s’en trouve encore de très bons, mais leur nombre est en constante diminution au pays du Québec.

Force est d’admettre que nous vivons dans un monde rempli de moyens de communication de plus en plus développés et de plus en plus sophistiqués, mais que la communication elle-même l’est de moins en moins. D’autant plus, à contrario, que l’on retrouve, à tout dire plus souvent qu’autrement dans d’autres pays plus anciens que notre jeune Amérique, de belles gueules dont le verbiage est fort beau, mais dont la résonance signifiante n’est guère plus évoluée que celle du fond d’un tonneau d’où le son nous en proviendrait.

Enfin … outre la musique, pour me remettre l’oreille en place, je me tourne de temps en temps  vers des citations remarquables qu’il nous faut apprendre par cœur pour pouvoir mieux les gouter et dont le nom même des auteurs originaux finit par nous échapper. J’en veux pour exemple le grand Boileau, Nicolas de son prénom, dit aussi Boileau-Despréaux, soi-disant le « législateur du Parnasse », ce mouvement de l’art pour l’art, qui avait pour but de valoriser l’art poétique par la retenue, l'impersonnalité et le rejet de l'engagement social et politique de l'artiste.
Boileau, un ami de Molière et de Racine, ayant vécu à Paris de 1636 à 1711, a pondu de célèbres envolées dont certaines parties sont parvenues jusqu’à nos oreilles contemporaines, parfois subissant déformations et coupures nécessaires au passage du temps :

Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire.

Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.

Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent. 

Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose :
Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose ;
Mais il est des objets que l'art judicieux
Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux.

J'appelle un chat un chat, et Rollet un fripon.          (Note : Charles Rollet était un procureur français de l’époque)

Du langage français bizarre Hermaphrodite,
De quel genre te faire, équivoque maudite ?
Photo


À certains animateurs de radio dont les propos plus GROS que nature écorchent les oreilles de nombreux auditeurs de la région, sans rien leur reprocher pendant une grève de la construction, je leur dédie ce que Boileau écrivant voilà quelques centaines d’années : « Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent ».

Communication

30/12/2012

 
Photo
J’avais pourtant dit le dernier, comme l’ivrogne qui promet le dernier verre, puis le tout dernier verre, puis celui pour la route, puis, résigné, il se dit, bah!, tant qu’à y être, et ainsi de suite … mais la solitude de cette soirée où le coin de table qui accompagne les touches de mon clavier m’emporte vers les routes de mon écriture. Après quelques minutes sous les robinets de la cuisine que « J’AIME » tant, et deux ou trois paragraphes ajoutés aux nombreuses lettres à Madeleine, les ornières déjà lourdement creusées me ramènent vers la voie, voire la voix presque, de mon blogue. Est-ce à dire que l’écriture est une voie à qui l’on parle sans « x » ? ou une voix qui nous mène vers la route à entendre ? L’homonyme est vite trompeur à l’oreille, la plume, à l’encre, n’y jette pas toujours le sien, son ancre !

Les mots, nos mots, éléments de toute communication, fragiles à déformer, sont souvent reflétés dans des miroirs déformants. Ne vous est-il pas déjà arrivé, dans votre propre langue, d’exprimer un compliment que la personne à qui il était adressé n’a pas saisi de la manière dont vous auriez voulu qu’il le soit ? Le malaise ainsi provoqué peut parfois ne pas être perçu par l’auteur des paroles initiales, et demeuré longtemps sous forme de malentendu entre les deux personnes. Imaginez maintenant lorsqu’il s’agit d’une langue seconde, d’une autre culture, d’un autre pays, d’autres coutumes …

Pour ceux qui me connaissent de plus près, vous n’êtes pas sans savoir que j’ai passé plusieurs années de ma vie à faire l’aller-retour entre la République Tchèque et le Québec à cause de mon travail, et que, au début de mes missions, j’étais un unilingue francophone. En passant, la Tchéquie célèbrera son vingtième anniversaire de fondation, si je puis dire, le 1er janvier 2013, puisque la Tchécoslovaquie fut dissoute le 31 décembre 1992, sans référendum aucun, et divisée sans heurts entre la République Tchèque (Tchéquie) et la République Slovaque (Slovaquie). 

Lors de mon premier voyage, et lors des suivants également, j’ai été très rapidement mis dans le bain de plusieurs cultures que je ne connaissais pas, ayant à faire face à de nouvelles coutumes et de nouvelles langues : l’anglais (le mien se situait tout juste au-dessus de celui des boites de Corn Flakes, et encore !), le flamand, le néerlandais, le tchèque, et quelques autres que plusieurs tchèques parlaient couramment, à savoir l’allemand et le russe. J’irais même jusqu’à dire que j’ai dû apprendre aussi à m’exprimer autrement en français pour pouvoir être compris par mes interlocuteurs belges et français (la communication n’est pas seulement l’art de communiquer, mais aussi d’être compris !).

Ouf !, les maux de tête étaient fréquents, d’autant plus que les nombreux vols entre le Canada, la Belgique, et la Tchéquie, plus les heures intenses de travail, les diners de groupe bien arrosés, les soirées tout aussi épicées de boissons jusque-là totalement inconnues, ainsi que les heures de sommeil quelque peu écourtées, tenaient mon estomac bien occupé. Il y eut des moments où les difficultés de compréhension furent grandes, je dois le dire. Mes collègues tchèques, avec qui j’ai passé plus de 17 ans, et moi, en avons bien ri par la suite. 

J’ai appris avec eux, tous ces collègues qui parfois me manquent (ne leur dites pas !), que je devais apprendre à vérifier que le message envoyé était bel et bien compris avant d’en lancer un autre; et m’assurer que le message reçu de leur part était bien celui qu’ils voulaient m’envoyer  et que la compréhension que j’en avais était la bonne. Il fallait y mettre le temps. La langue était un obstacle, bien sûr, mais aussi les autres éléments de notre environnement (culture, régime, pays, et j’en passe et des meilleurs !).

La communication est l’un des points faibles de nos sociétés actuelles, malgré tous les outils et les moyens que nous possédons … Et ça ne va aller en s’améliorant, j’en suis persuadé … Va falloir en reparler, me semble-t-il …

P.S. Pour tout dire, entre ce que j’écris et ce que vous comprenez, y a-t-il une différence ? 
       Choix de réponses : 1) Assurément 2) Peut-être 3) Surement pas 4) Ne sait pas 5) Toutes ces réponses

    Auteur

    Marc Bérubé

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