
Il est question de la manière dont les médias québécois traitent de la présomption d’innocence. Au Canada comme aux États-Unis, toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement prouvée, elle est donc présumée innocente.
N’avez-vous pas lu, entendu et même prononcé vous-même l’expression suivante en toute bonne foi : « présumé meurtrier » ? Ou une expression de même acabit en pensant que cela protégeait l’innocence de l’accusé ?
Influence Communication, dans sa recherche médiatique, nous ouvre les yeux en posant la question directement : Peut-on être à la fois présumé meurtrier et présumé innocent ?
Selon les juristes consultés par Influence Communication, il serait plus juste de dire (et d’écrire) :
- L’accusé ou l’individu accusé
- Le présumé « agresseur », selon les termes de l’acte d’accusation
- Le « meurtrier » allégué par le Ministère public
Il me semble difficile de modifier nos habitudes, mais la protection des droits de la personne doit avoir priorité sur le droit à l’information, d’autant plus que lorsque l’inculpé est acquitté, le cas échéant, les médias en font beaucoup moins état que lorsque les accusations sont lancées.
Je vous suggère de prendre quelques minutes pour consulter cette recherche médiatique du groupe Influence Communication, sans jugement présumé !

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