
Même dans le pire, nous sommes les meilleurs !
Pour la corruption, pour les entourloupettes, pour les patentes à gosses, pour les détournements en tous genres, pour la politicaillerie, pour les faux rabais, pour les crosses, pour les blessures au haut et au bas du corps, pour les buts d’Alain Côté refusés, pour les tramways à Guérette devenus ceux de Labeaume, pour les couts des travaux qui doublent ou triplent, pour les salaires de certaines professions qui, en augmentant, nous font « sauver de l’argent tout en améliorant les services », pour la période des questions et réponses orales de l’Assemblée Nationale du Québec, pour les journalistes sportifs qui ne posent jamais les questions que nous nous posons, pour la tolérance hypocrite sur les autoroutes, pour les aéroports qui ont permis aux terroristes de gagner sur toute la ligne, pour les élections à date fixe qui allongent les campagnes électorales en soutenant qu’elles sont plus courtes, pour tous les chauffeurs inconscients qui textent encore au volant, pour les campagnes contre le tabagisme alors que la marijuana sera bientôt légalisée, pour tout cela et bien plus encore, nous devrions faire pousser des bananiers pour que notre république en soit véritablement une !
Et même si elles pouvaient pousser ici, nous serions incapables d’en faire le commerce… le pétrole coule sous nos pieds, et nous préférons bruler celui d’un pays privé où les libertés sont plutôt réduites. Ah! Oui, nous prônons les voitures électriques… laissez-moi rigoler ! L’électricité ne pollue pas, et elle remplit les coffres gouvernementaux, et ceux de son président avec un salaire de plus de 800,000$ par année ! Le gouvernement donne des subventions pour ceux qui ont les moyens de se payer ces voitures-là, lesquelles subventions sont issues des taxes de tous, riches ou moins riches (les plus riches en paient peu ou pas, et les plus pauvres aussi !). Pour le moment, la majorité d’entre nous faisons encore tourner des moteurs à explosion, et celle-ci se fait grâce au bon vieux pétrole !
Le vert est une couleur à la mode, mais la mode a ceci de particulier, elle change, et elle passe !
Au moins, depuis quelques années, plusieurs années je dirais, le Québec se maintient à un niveau de corruption qui a fini par ne plus nous étonner. De temps à autres, une commission d’enquête, parfois royale, comme si la Reine en avait quelque chose à cirer, vient nettoyer un domaine, et le système cesse pour migrer vers d’autres avenues, et aussi d’autres techniques plus avancées, plus difficiles à détecter. Les bandits sont toujours plus astucieux que les policiers, et parfois, au Québec, les deux groupes se confondent (je ne vise personne, je constate d’une manière non nominative !).
Si le gouvernement, qu’il soit libéral ou…euh, il est toujours libéral depuis des lunes, à quelques insignifiantes exceptions près, alors si le gouvernement affirme que le vert électrique, c’est l’avenir, je me méfie. Les milliards que celui-ci y investit sont-ils : 1) investis au bon endroit; 2) bien calculés; 3) profitables pour tous; 4) plusieurs ou toutes ces réponses.
Pourquoi avons-nous parfois, souvent, toujours l’impression, sans même avoir à fouiller et à gratter la surface de leur discours, que ceux qui nous gouvernent se paient notre gueule et qu’ils ne nous disent pas TOUTE la vérité ? Peut-être que nous sommes trop ignares pour la comprendre ?!? Ceux qui nous gouvernent, ai-je dit ? Et bien d’autres aussi ! Les vendeurs de matelas, de voitures, de vêtements, d’essence, de services, de tout et de rien, tous ceux qui ont à nous remettent de la petite monnaie, tous ceux avec qui nous avons à effectuer une transaction à l’aide d’une carte de crédit, il faut toujours se méfier lors qu’une somme d’argent est en jeu, mais pour des services funéraires, pour ne pas se faire trop avoir (j’aurais pu utiliser un autre verbe, mais les p’tits ne sont pas encore au lit, alors je me retiens !).
En fait, tout ce qui nous empêche de faire pousser des bananes au Québec pour que notre république en soit une véritable, c’est le climat, la « fraicheur » du climat !
Note de l’auteur : C’est un extrait d’un vieil article de type éditorial… mon avis n’a pas davantage changé que la « crochitude » ambiante, sinon que d’être plus corrosif !