
J’en arrive à la dernière ligne droite, avec pratiquement 3 mois d’avance… mais la concentration n’est pas toujours simple à conserver, je le répète. Pourtant, je suis convaincu qu’il s’agit d’un des traits forts de ma personnalité. Ce pouvoir de m’isoler, de faire abstraction de tout et de tous pendant plusieurs heures, de m’enfermer dans une bulle musicale contrôlée, accompagné de mon ordinateur portable, d’un stylo et du livre à dévorer, cette capacité, dis-je, est bien l’une de mes forces. C’est même un défaut de mes qualités !
J’arrive à rester concentrer pendant des heures entières sur des sujets difficiles, ardus, complexes, essayant jusqu’au bout, jusqu’à plus soif, de décortiquer le problème, de faire et refaire l’exercice et de garder mon effort au plus haut niveau jusqu’à la réussite complète. Je ne décroche que très rarement. Mais, d’autre part, je comprends ceux qui le font, ceux qui, et j’en vois plusieurs au collège, qui décrochent, n’ayant pas le privilège que j’ai d’avoir une vie stable autour d’eux, un environnement fait de gens généreux et aimants dont la compréhension ne fait plus aucun doute, et qui sont partie prenante de la réussite de mes études actuelles, j’en suis parfaitement conscient.
La plupart de mes pauses sont de deux ordres, à tout dire, outre évidemment celles relatives aux besoins essentiels que sont le boire, le manger, le dormir et le ronchonner (eh! oui, c’est un besoin essentiel) : 1) me mettre au courant de la chose sociale et politique via les nouvelles et les commissions d’enquête et les émissions de sport, ainsi que les matchs sportifs auxquels nos enfants participent ou assistent; 2) l’écriture et la correspondance. Ce dernier point revêt et a toujours revêtu beaucoup d’importance pour moi. Je nourris mon blogue depuis quelque 535 jours maintenant, j’écris aussi des trucs qui ne verront jamais d’autres yeux que les miens, et je corresponds avec un certain nombre de personnes d’une manière plus ou moins régulière.
« I live together in peace », avais-je écrit voilà environ 35 années, au moment où j’étais collégien, parlant de mes multiples personnalités … Écrire nourrit encore mon silence, et m’oblige ainsi à parler davantage !