J’ai voulu prendre appui, sans en avoir créé une habitude à l’avance, mais le support n’était pas là, comme il n’avait jamais été là non plus. Et la noirceur est tombée, regardant déjà au-dessus de mon épaule pour lire ma faiblesse sans l’éclairer. Ma joue est restée sèche, mon alentour aussi, consterné !
Un vent violent qui se lève soudainement surprend toujours, je l’avais remarqué, mais un silence lourd qui culbute en cascades est bien pire, je l’ai souvent vécu. Le vent violent finit par tomber, lui, mais le silence laisse sa trace incicatrisable !
La vie s’habitue et elle continue … à vivre, car c’est son essence. Elle s’en nourrit. Il en va tout autrement du cœur de silence dont les pulsations ne sont plus perceptibles. Sans support, il se soutient à peine. Il boitille, rendant à la vie ce qu’elle lui apporte, mais sans plus. Grondant les jours de pluie, le silence frappe en éclairs puis se referme sur sa coquille, inerte, presque, laissant ses autours décontenancés plus souvent qu’autrement.
Et s’enfonce la plaie, sans espoir de guérison.
Comme une promesse maudite, certains morceaux de bonheur ne peuvent qu’être vus que de l’extérieur de la fenêtre de leur propre demeure, un peu comme s’ils étaient externes à leur propre corps, sans et avec trop de contrôle à la fois.
Comme une promesse maudite …
Je n’entends plus les battements de mon cœur, et mon repas se fait en solitaire. Je deviens sourd.