
Ces curieux phénomènes me retirent le peu de dextérité que mes mains de bureau possédaient, ce qui peut toujours se tolérer, mais me donnent parfois l’impression d’avoir été greffé des mains, par erreur, avec des mains qui ne veulent plus écrire et qui n’ont plus la connaissance des quarante dernières années.
Personne ne m’en fait la remarque pourtant, absolument personne, mais j’ai au bout de chacun de mes bras, les mêmes que j’ai depuis aussi loin que ma mémoire peut regarder dans les corridors mal éclairés de ses souvenirs, de nouvelles mains inhabiles et mal adaptées à mes besoins, et surtout à mes demandes naturelles que génèrent l’électricité de mon cerveau.
Les doigts ne plient plus qu’en partie, ils sont plus gros qu’ils ne le devraient, trop secs, et ne me rendent pas, ou plutôt mal, les services qui leur sont demandés. Les paumes se sont durcies, surtout celle de la main droite, et deviennent parfois quelque peu douloureuses en fin de journée.
Mon blog s’en est encore plaint aujourd’hui … à défaut d’excuses valables, j’ai promis que le traitement était en cours … M’a-t-il cru ?