L'avant-midi appartient à ceux qui se lèvent tôt
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Aujourd'hui

28/2/2013

 
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Aujourd’hui, je constate, une fois de plus, que la cravate n’est pas un gage de vérité, non plus qu’une marque d’intelligence;

Aujourd’hui, je constate, encore une fois, que le nombre de repas pris au restaurant ne diminue pas le cout des travaux de construction;

Aujourd’hui, je constate que ceux qui ont de la gueule n’ont pas nécessairement pas vérité en bouche, ayant plus souvent qu’autrement mauvaise mémoire;

Aujourd’hui, je constate que la pizza a au moins une caractéristique commune avec la corruption : elle n’est pas seulement italienne;

Aujourd’hui, je constate, dans un ordre d’idées, que le bon début de saison des Canadiens est en train de devenir une bonne saison;

Aujourd’hui, je constate que ça serait drôle de voir Boston jouer au hockey sans « goons » dimanche, juste pour voir;

Aujourd’hui, je constate que février se termine et qu’il me semble que la neige devrait aussi cesser;

Aujourd’hui, je constate que Zac respire depuis un mois, et déjà plusieurs litres de lait « clématernel » ingurgités;

Aujourd’hui, je constate que Hugo semble avoir achevé ses œuvres dans l’atelier au sous-sol de la maison familiale, les outils restent silencieux depuis quelques jours;

Aujourd’hui, je constate que Marjorie a conclu 2 saisons sportives récemment, avec cœur et détermination : soccer d’hiver et basket. Ça sent donc l’été;

Aujourd’hui, je constate que Jérôme a encore des 100% pour certains travaux au Cégep. Est-ce bien raisonnable ?;

Aujourd’hui, je constate que Joëlle, Malik et le bébé à naitre (une fille, selon nous) seront avec nous dans moins de 4 mois;

Aujourd’hui, je constate que Maman Aline va déménager en fin de semaine pour vivre seule pour, je pense, la première fois de sa vie;

Aujourd’hui, je constate qu’une facture d’un spécialiste informatique où la description ne contient ni accents, ni apostrophes, ne me rassure pas trop quant à la qualité du travail effectué;

Aujourd’hui, je constate, du reste, que mon pays, celui que je connais, vise de moins en moins la qualité au niveau des services, entreprises privées incluses;

Aujourd’hui, je constate que les petits caractères dans les annonces publicitaires, les petits petits petits, tout petits, en disent plus long que tout ce qui précède, mais il nous est impossible de les lire, par manque de temps, ou illisibilité;

Aujourd’hui, je constate que la vérité se multiplie, ce qui nous divise, et semble se soustraire à toute logique rationnelle … mais ça, ça ne date pas d’aujourd’hui, c’est sûr !;

Aujourd’hui, je constate qu’il faut que je commence les rapports d’impôt … Quel bonheur !!!

L'absence de l'homme

25/2/2013

 
« J’ai eu une belle vie et de beaux enfants », disait une femme en fin de vie, me faisant réaliser l’absence évidente d’un homme dans son affirmation. Plus elle continuait à parler, pourtant profondément, moins j’écoutais, car plus j’entrais dans le propre sens néantisé de mon futur … 

Me tirant presque les larmes, mes yeux ne croisaient plus les siens, et mon ouïe devenait intérieure. En moi résonnaient des mots sans homme, sans moi, comme si le futur de bientôt me parlait déjà. À ses côtés, tout près d’elle, à moins d’un bras du touché, incapable de l’entendre, d’ouïe tout aussi intériorisée que moi probablement, voire sourd, son mari regardait l’assiette qui trainait devant lui … La belle dame, du haut de ses nombreuses années, aux cheveux blonds blanchis par les nombreux printemps et les multiples duretés de son mari, parlait lentement, comme en longs silences que ses enfants, adultes, écoutaient docilement. 
 
Dans ses phrases, l’homme n’apparaissait qu’en de rares occasions. Il n’y était que pour y laisser de la ponctuation inutile. Mes yeux détrempés dans chacune de ses virgules commençaient à tourner les points ronds, et le futur proche devenait presque du passé. Sachant, devinant les phrases que je n’entendrai plus une fois couché à perpétuité, je me retenais pour ne pas crier.

Même vieillis, ridés par la froideur du regard absent de son mari sur sa vie, les yeux de la belle vieille dame éblouissaient toute la table où les enfants, adultes, étaient réunis pour un anniversaire traditionnellement souligné. Ses mots suintaient encore sur la robe du vin rouge des convives lorsqu’elle s’arrêta. Son mari demeurait le seul à ne pas lever la tête. Mastiquant avec bruit, il poursuivait sans relâche son petit manège comme s’il s’agissait du dernier repas à prendre, aussi présent à vider son assiette qu’absent à remplir les yeux de sa femme ! Elle n’en faisait aucun cas, assise près de lui, en attente …

J’avais soulevé légèrement mes verres pour laisser mon doigt assécher mon œil, et sentant venir le coup final, je repris meilleure position sur mon fauteuil, sans bruit.  

La vieille dame reprit, de sa voix douce et froide, alors que son mari venait tout juste de conclure la bagarre entre ses
mâchoires et sa dernière bouchée : « J’ai eu une belle vie et de beaux enfants ». Il acquiesça … avec toute l’absence dont il se sentait capable.

Et sur l’écran du téléviseur noirci, 18 années d’absence n’arrivaient plus à s’éteindre dans les yeux de ma compagne de vie …

75 000 !!!

21/2/2013

 
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Le ou Les Canadiens

20/2/2013

 
PhotoLes logos depuis 1909
Me semble que je n’ai pas beaucoup parlé de hockey depuis la reprise des matchs, n’est-ce pas ? J’entends déjà l’autre (oui, toi là !) qui me dit que les médias en parlent déjà assez, surtout des « maudits Canadiens ». Et l’autre qui vient déjà de zapper ou de cliquer ailleurs, grand bien nous fasse !

Sauf en blaguant, bien peu de gens prévoyaient que les Canadiens, le Canadien, le Bleu-Blanc-Rouge, le Tricolore, les Glorieux, le CH, les Habs, le Grand Club, la Sainte-Flanelle, les Flying Frenchmen, ou les  Montreal Canadiens, au choix, personne ou presque ne prévoyait que ceux-ci occuperaient la première place de l’Association de l’Est de la Ligue Nationale de Hockey à ce temps-ci de l’année avec une fiche de 11-4-1. Évidemment, il reste encore deux tiers de la saison, mais certains sceptiques commencent à se sentir con-fon-dus-dus-dus-dus ! 
 
Bien sûr, les matchs ne sont pas toujours les plus excitants avec du jeu fermé, très défensif, mais l’important n’est-il pas le résultat ? 5 victoires d’affilée, dont 3 sur la route, en marquant 15 buts, n’en accordant que 5, avec 2 blanchissages, et 2 victoires pour Petr Budaj, ce sont tout de même de belles statistiques, et ne venez pas me dire que les équipes qu’ils affrontaient n’étaient que des « faire-valoir » !
 
Therrien et son équipe d’entraineur se servent bien des ressources de leur formation, ça commence à être évident, et ça donne des dividendes. Je n’ai jamais été un « fan fini », mais plutôt un analyste attentif du sport, pas seulement du hockey, et pas seulement des grandes ligues; je fais la même chose, par exemple, en regardant les matchs de basket et de soccer de notre fille et ceux de football et de soccer de notre fils. Je décortique ce que je vois et j’essaie de comprendre comment les joueurs arrivent au résultat final, que ce soit une victoire ou une défaite, et je constate que ce n’est pas toujours la meilleure formation qui gagne, mais souvent la meilleure stratégie l’emporte. Un groupe de bons individus ne fait pas nécessairement une excellente équipe, et les entraineurs sont en place pour assurer cohérence, esprit d’équipe et application de la stratégie, incluant l’intégration des rebelles au groupe et le rassemblement des énergies en une force commune. Et la formation montréalaise est justement en train de réaliser cela !

De là à clamer que « Ça sent la coupe ! », il y a une marge ! Mais c’est plus agréable d’être au haut du classement que dans l’fond d’la cave !

Ceci dit, j’aimerais faire une petite parenthèse sur une question que je me pose depuis quelques lunes déjà, un « pas-clair » qui risque de ne pas l’être davantage à la fermeture de ma parenthèse, mais au moins, nous saurons tous pourquoi. Voici : « Doit-on dire LE CANADIEN ou LES CANADIENS ? ».

Quelques arguments, ni pour, ni contre, à vous de voir :

- Le site Web francophone de ce club de hockey de la LNH se nomme : « Le site officiel des Canadiens de Montréal » et se trouve à l’adresse http://canadiens.nhl.com/fr/index.html

- Sur ce même site officiel, il est mentionné, en bas de page, « canadiens.com est le site Web officiel du Club de hockey Canadien, Inc.. Les Canadiens de Montréal et canadiens.com sont des marques de commerce des Canadiens de Montréal »

- Donc, le nom officiel du club est « Club de hockey Canadien, Inc., mais « Les Canadiens de Montréal » est une marque de commerce, si vous lisez bien, une marque de commerce des « Canadiens de Montréal » qui est une marque de commerce des « Canadiens de Montréal » et ainsi de suite …

J’avoue que ma logique plutôt cartésienne, donc rationnelle, y perd des cartes (Descartes)… euh! C’est une blague, René ! Descartes ! En tout cas, Le ou Les Canadiens gagnent pour le moment, avec un entraineur qui s’exprime en français et quelques joueurs qui le comprennent dans cette langue, et la plupart qui semble comprendre la stratégie qu’il veut faire appliquer sur la glace, et non pas laisser celle-ci sur la glace.

Go Habs Go ! Tant et aussi longtemps que les Nordiques ne seront pas de retour à Québec !

P.S. Les logos sont composés, en fait, de 3 lettres : « C » blanc, « H » blanc et « C » rouge, mais il a déjà été question d’un « A », au centre. Pourquoi, demande Joëlle, une fidèle lectrice ?

« CHC » signifie « Club de Hockey Canadien », le nom officiel de l’équipe, et le logo est aux couleurs du club. Donc, contrairement à la croyance populaire, la signification du « H » n’est pas relié au surnom « Habs » (Habitants), pas du tout !

Entre 1913 et 1917, le nom était « Club Athlétique Canadien » et le centre du logo était, par conséquent, un « A ».

Un coup d'fil important

17/2/2013

 
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Coup d’fil tôt ce matin, je suis au sous-sol, là où la sonnerie de l’appareil est muette, je suis dans l’atelier, le moteur de la fournaise est en action, deuxième vitesse, et quittant cette pièce, je perçois au rez-de-chaussée et à l’étage, un peu décalée, la sonnerie de nos appareils téléphoniques. Je sais que, une fois les trois coups passés, le répondeur prend le relais et je ne suis plus en mesure de répondre, esclave du message que la personne voudra bien laisser.

« Entends-je la première, la seconde ou même la dernière cloche », me dis-je en gravissant deux à deux les marches de l’escalier menant au rez-de-chaussée, espérant que le timbre du téléphone ne s’éteigne pas avant la fin de ma course folle. Fol espoir, dès le dernier tournant avant d’atteindre le combiné, perdant un peu le contrôle dans le virage à cause du manque d’adhérence des pantoufles de ma mère, la sonnerie cesse.

Reprenant mon souffle, laissant au répondeur et à l’appelant le temps de prendre et laisser leur message, je me permets de réaligner mes pantoufles, celle de gauche surtout, qui avait subi le choc de la force G du virage.

Le message venait de ma mère : « J’ai beaucoup de choses à vous dire. Rappelez votre mère quand vous pourrez… ». Exécution immédiate. Pas de chance. Je tombe sur son répondeur, sans message de bienvenue, je lui dis de me rappeler, sachant qu’il se peut qu’elle n’entende jamais ce que je suis en train de dire. Et seul à la maison, en ce samedi vide, cet appel n’amenuise pas celui de mon oreiller que j’ai quitté trop tôt, voilà quelques heures déjà. Par respect pour les semelles non antidérapantes de mes pantoufles, j’amène avec moi le combiné sans fil que je dépose sur ma table de chevet … et masquant mon apnée du sommeil, je me paie une sieste gratuite.

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Résidence des Bâtisseurs (photo prise l'an passé)
Quelques heures plus tard, des bruits dans la cuisine attirent mon attention. Le plus jeune de nos fils est revenu de sa session footballistique d’hiver et un creux à l’estomac, sans doute, l’attire vers les armoires et le réfrigérateur. Je quitte en douceur, téléphone en main, pantoufles aux pieds, la chaleur de ma paillasse pour le retrouver et dès que mon séant atteint le siège d’une des chaises qui entourent la table de la cuisine, une fois le combiné sans fil déposé sur son socle, celui-ci reprend de plus belle où il a laissé quelques heures plus tôt. 

Oui, c’est ma mère … deux grandes nouvelles : 1) le mur vert (ou les 2 murs verts, je ne suis pas certain) du salon de sa maison est devenu (ou sont devenus) blanc (pour ceux qui sont déjà entrés chez mes parents, la couleur était plutôt frappante, on ne pouvait les manquer); 2) Maman va bientôt déménager à la Résidences des Bâtisseurs (voir photo), au centre-ville de Matane. Ça, c’est une excellente nouvelle !!! Près de tout, plus de repas à préparer, que le déjeuner à s’occuper, de nouveaux amis de son âge, des services selon ses besoins, bravo Maman d’avoir pris cette
décision. Évidemment, le tout sera confirmé dès qu’elle aura une réponse positive des autorités de la résidence mais il me semble qu’ils ne peuvent se permettent de se priver d’une telle personne de qualité.

Un coup d’fil que j’attendais depuis quelques temps déjà …Je tenais à vous en parler …

Un ou une météorite

15/2/2013

 
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Avant aujourd’hui, bien peu d’entre vous avaient entendu, ou lu, de drôles de noms comme celui-ci, sauf aux nouvelles télévisées, et ce sont encore les lecteurs de nouvelles qui ont eu la lourde tâche de se démerder pour décortiquer la réelle prononciation de ce nom de ville : Tcheliabinsk (ou Chelyabinsk, ou Челябинск en russe, écrit avec l’alphabet cyrillique !). 
 
Ça me rappelle mes premiers voyages en terre russe … il me semble vous en avoir déjà glissé quelques mots, n’est-ce pas ? Même mon propre nom écrit sur le visa estampillé dans mon passeport m’était presque étranger : Марк БеруБе! Lorsque pour trouver un restaurant, vous devez chercher « ресторан », votre latin en prend pour son rhume !

Cette ville, Tcheliabinsk, se situe près des monts Oural, à quelque 1 500 kilomètres à l’est de Moscou, en Russie, bien entendu. Il y réside plus d’un million d’habitants qui ont eu la peur de leur vie lorsque, ce matin, une (et non pas un, comme certains médias en faisant état ce matin) une météorite leur est littéralement tombée sur la tête. Toutes les fenêtres ont pété … vous connaissez sans aucun doute le reste de l’histoire, tous les médias en ont parlé toute la journée, et le font encore.

PhotoMercury Meteor 1963
Masse estimée de la météorite : Une dizaine de tonnes, laquelle a donc explosé à basse altitude vers 9h20 (heure locale) à environ une trentaine de kilomètres au-dessus de la ville et de la région de Tcheliabinsk. À ce moment, une puissante onde de choc provenant des bangs supersoniques de ses fragments dus à leur vitesse d’entrée dans l’atmosphère (vitesse supposée : 54 000 km/h) a provoqué les bris des vitres des édifices et des maisons, et les éclats de verre ont causé entre 750 et 1 000 blessés, dont une bonne centaine ont dû être hospitalisées.

Ceci dit, certains ont utilisé le terme « météore ». En fait, au masculin, un météore est un phénomène atmosphérique (a déjà été une bonne voiture : Mercury Meteor, dans les années soixante !). Dans l'acception plus restreinte, le terme « météore » désigne la trainée lumineuse produite par l'entrée dans l'atmosphère d'un corps extraterrestre, d'une météorite, comme une étoile filante, par exemple. Et quelquefois, par abus de langage ou par extension, on associe le mot météore à météorite.

PhotoSergei Gonchar
Ces mêmes médias n’ont cependant jamais dit que Sergueï Viktorovitch Gontchar (en russe Сергей Викторович Гончар et en anglais Sergei Gonchar) (Viktorovitch, ça veut dire, il me semble, que son père s’appelait Viktor), le défenseur des Sénateurs d’Ottawa était originaire de cette ville.

Un vendredi matin peu banal pour ces gens ordinaires qui ne demandaient que de terminer la semaine normalement, sans éclat … de verre ! La preuve que tout ce qui vient du ciel n’est pas nécessairement de bonne augure … ce qui ne veut pas dire de marcher la tête en l’air !


P.S. Désolé pour ceux qui auraient voulu voir des images, une vidéo de la météorite …Cherchez sur Google « Tcheliabinsk » et vous allez trouver. Prenez le temps de le taper au complet, ça aide à l’imprimer en mémoire …

L'ameurt

14/2/2013

 
J’entends souvent parler de l’amour avec un grand « A »…le rêve de tous ! 

On oublie souvent malheureusement qu’il existe aussi l’amour sans « a » du tout, ou ce que je me tue, le verbe est ici utilisé à escient, à appeler « l’ameurt » !

Je sais bien qu’en ce jour de la St-Valentin, où la tradition demande, que dis-je, exige, d’être en amour et heureux sans retenue, il n’est pas de bon aloi d’aborder un tel sujet, mais il me trotte dans la tête depuis quelques semaines déjà, sans soute à cause de toute cette commercialisation au cœur même de la fête des amoureux (une fête de filles, diront certains !).

« L’ameurt », c’est ce que l’amour devient lorsqu’il vieillit mal. En fait, c’est un état qui, je l’avoue, tend à disparaitre puisque, maintenant, comme le reste, l’amour est un item de consommation que l’on jette après usage et qui n’a pas même le temps de vieillir. Est-ce mieux qu’avant ? La question ne se pose pas. C’est ainsi, et pas autrement, point, à la ligne !

« L’ameurt », cependant, est un phénomène bien réel et très insidieux; il s’intègre aux couples d’un certain âge, en douceur par le biais d’une religion, d’un sport, d’une activité non partagée, d’une famille divisée, ou de toute autre petit piège resté irrésolu sur leur route. Et il finit par modifier la dernière syllabe de leur amour qui, pourtant, pour ceux qui les regardent, semble sonner comme avant… et leur « mour » se  meurt petit à petit, suicidant le couple de l’intérieur, soudé par un engagement auquel les conjoints tiennent toujours, malgré le vent qui ne souffle plus que faiblement …

Je me doute bien que ce ne sont pas les mots que les amoureux aimeraient lire pour leur St-Valentin, je le sais bien … Puisse Facebook les rende heureux de toutes ces jolies « vérités » qui y pullulent ! Je ne souhaite pas lui faire compétition, je les rassure, mais d’autres réalités existent et les yeux servent aussi à l’extérieur du rêve. 

« L’ameurt » est un stade qui peut mener à la mort de l’amour, ou non … puisque le fait d’aimer est décisionnel.

Aujourd'hui

12/2/2013

 
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 Aujourd’hui, je trouve que certains papes font trop la manchette, y faudrait que ça cesse, ! Depuis l’arrivée des chaines d’information en continu, celles qui devaient nous tenir au faite des dernières informations, celles-ci sont devenues comme la tire de la Sainte-Catherine : on l’étire et ça colle après les dents !

Aujourd’hui, un flocon de neige est annoncé trois jours à l’avance et les médias 24/7 en parlent pendant les trois jours qui suivent sa chute sur nos routes. Analyse, impact, et les fameux spécialistes, qui sont souvent les mêmes pour différents sujets, viennent et reviennent nous répéter ce que nous savons tous déjà, pour remplir l’espace télévisuel et radiophonique.

Aujourd’hui, le pape (j’y reviens !) par ci, le pape par là, tout le monde a son histoire, sa prédiction, sa blague, mais cessez ! J’ai même entendu une bonne dame affirmer qu’elle pensait qu’il resterait en poste « AU MOINS » jusqu’à ce que Dieu le rappelle à Lui. Y a-t-il un pape qui est resté en fonction même après son décès ?

Aujourd’hui, je ne dine pas, ça parle trop autour de la table… je préfère le jeûne même si nous sommes le mardi gras, jour où nous pouvons nous empiffrer avant le mercredi des cendres, plus maigre, sans viandes… selon la tradition judéo-chrétienne que je n’ai jamais respectée… mais ça remplit bien un paragraphe et ça justifie une montée de lait, batèche !

Aujourd’hui, je suis content, soulagé même, que notre Joëlle ait décidé de venir accoucher au Canada pour son deuxième enfant. Elle restera avec nous environ 6 mois à partir de la fin juin, quel bonheur ! Le soleil n’entrera pas seulement par les fenêtres dans notre grande demeure familiale.

Aujourd’hui, je regarde l’avenir et je me demande encore si c’était une bonne idée de retourner à l’école en réseautique. Pratiquement 25 ans d’expérience en informatique, incluant une bonne douzaine d’années en analyse et programmation, une autre bonne douzaine en management, mais sans le diplôme, et je suis encore qu’un stagiaire. Un peu désolant, tout de même … L’autodidacte que je suis porte souvent des manches longues pour pouvoir les relever périodiquement. 

Aujourd’hui, je pense encore à ma mère … je voudrais pouvoir la visiter plus souvent. Je me tiens au courant de sa situation qui évolue, qui change lentement. Le téléphone fonctionne bien entre nous… Sa santé est relativement bonne, compte tenu de son âge. Nos conversations me manquent, sa sagesse simple et sa philosophie de vie adaptive ont toujours teinté celles-ci. Elle semble souvent n’en savoir qu’un minimum alors qu’elle en préserve et comprend un maximum. 

Aujourd’hui, j’aimerais être plus utile, simplement… pour mes enfants et pour ma femme surtout. Ma planète ne fait souvent pas partie de leur système solaire, lequel ne souffre de l’éclairage d’aucun soleil commun. Je le sens depuis plus longtemps qu’aujourd’hui, c’est sûr !

Tournoi de fers à cheval

11/2/2013

 
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Ensemble pour le jeu de croquet
Un tournoi de fers à cheval est annoncé dans la grande famille Côté pour le mois de juillet, et je m’y prépare déjà mentalement. 
 
Dès que j’ai reçu la nouvelle, l’invitation même, j’ai immédiatement adhéré à l’idée que je trouve excellente. Chaque année, lors du grand rassemblement des Côté, nous lançons toujours quelques fers et le plaisir ne fait que croitre avec l’usage. Michel a eu l’idée d’en faire un tournoi, et je crois que si la température est du bon bord, nous devrions nous amuser fermement au cours des deux journées de compétition.

Outre le croquet, un jeu constitué de boules en bois poussées à l'aide de maillets à travers des arceaux, et plus tard la pétanque, le jeu de fers a parsemé les rencontres familiales des descendants d’Alphonsine et Louis Côté depuis quelques décennies. Peu couteux, aux règles simples et faciles à appliquer, n’exigeant aucune concentration particulière et stimulant les échanges sociaux, le jeu de fers est resté une activité prisée lors de nos regroupements.

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Un encerclement sur la "pin" ! Ou un "ringer" !
En faisant quelques recherches, il m’est apparu que le lancer de fers qui, pour nous, n’est qu’une simple activité de détente et d’intense plaisir amical, était aussi une discipline bien règlementée menant ses adeptes les plus habiles à des championnats  provinciaux, nationaux, voire mondiaux. 

Aussi loin que la création elle-même des fers à cheval peut être estimée, on retrouve trace de ce jeu que ce soit chez les militaires, sur les chantiers de constructions des chemins de fers du 19e siècle, ou encore dans les foires agricoles. 
 
Au Québec, il existe une Fédération des clubs de fers dont le site Web est http://www.fqjr.qc.ca/fers/regles.html (cliquez sur le lien pour rejoindre le site) et qui règlemente le lancer du fer à cheval.  Et c’est là que mon étonnement et mon intérêt se sont réveillés mutuellement. En lisant en détails les dispositions du terrain et surtout le pointage, je me suis rendu compte que la façon « familiale » de calculer les points ne correspondait pas aux règlements de la fédération. 

Ça veut dire que les résultats du tournoi ne pourront pas être homologués !!!

Entre autres, pour un « ringer » comme ils disent dans le règlement, ou un « encerclement » (voir photo), c’est-à-dire lorsque le fer encercle la « pin », nous comptons, si je me souviens bien, 5 points. Et puis 3 points si le fer est appuyé sur la« pin » ! Et 1 point si celui-ci est à une distance de fer de la « pin » ! Simple et clair ! Mais les règles officielles de la fédération québécoise sont légèrement différentes, à savoir : 3 points (seulement) pour un encerclement, et 1 point pour un fer qui est à une distance de 6 pouces de la « pin », qu’il touche ou pas ! 

Enfin, il me semble qu’un fer dans la « pin » mérite bien un beau 5 points… mais Michel ou son / sa délégué (e) devrait publier les règlements officiels du tournoi pour éviter tout imbroglio et toute poursuite malencontreuse ! Je lui offre même une place sur mon blogue pour la diffusion !

P.S. Pour ceux (et celles) qui ne l’auraient pas très bien saisi, cette note est à prendre avec un grain de sel, voire toute une salière !

Dimanche

10/2/2013

 
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La belle visite du dimanche
C’est dimanche, considéré dans notre culture judéo-chrétienne comme étant le premier jour de la semaine, j’en veux pour preuve, entre autres, tous les calendriers dont le premier jour, sur la première colonne à l’extrême gauche, est toujours le dimanche, et que l’on ne remarque plus. Lorsque mes jours s’écoulaient davantage en République Tchèque  qu’au Canada, c’est une des premières choses qui m’avaient frappé : le premier jour de la semaine n’était pas le dimanche ! C’était le lundi ! Au début, j’arrivais mal à m’habituer, graphiquement… 
 
Le dimanche, si je recule un peu dans ma jeunesse, et encore maintenant, c’est une journée où des rencontres familiales ont lieu mais aussi de grands moments de solitude, une solitude que je mettrais même au pluriel tellement je la trouve essentielle. C’est assurément par un jour de dimanche que la première plume à bille a taché mon majeur d’une écriture malhabile qui m’a valu autant de compliments que d’incompréhension. Peut-être, me dis-je encore de temps en temps, que si un index avait pu me venir en aide, ma main droite n’aurait pas été si gauche … mais là, c’est une autre histoire … que je ne vous ai jamais racontée mais que plusieurs connaissent, en tout ou en partie pourtant…

Plus jeune, lorsque la télévision sortait à peine de l’ère du noir et blanc, et que les « oreilles de lapin » ne tenaient pas toutes sur la tête du petit animal amoureux et passionné, le dimanche était pour moi une journée où je pouvais m’assoir aussi près du poste que je le désirais. Il n’y avait personne à la maison pour me casser les pieds à propos de l’effet désastreux que cela aurait sur mes yeux, qui était, depuis ma naissance, en fort piteux état. Au sortir du ventre de ma mère, le gynécologue, si le terme existait à cette époque, a d’abord extirpé les lunettes avant que de m’attraper par le dentier pour me sortir de ma cachette !

Le dimanche, donc, j’avais libre choix des canaux de télévision, et allègrement, je pouvais naviguer, tournant la roulette à tous vents, entre les DEUX stations disponibles, puis une troisième un peu plus tard, venue me compliquer la tâche et me donner l’embarras du choix. Il fallait que je me tienne près de la télé non seulement dû à ma vue défaillante mais aussi (et peut-être surtout) pour la manipulation de la roulette qui actionnait le changement des canaux, que nous appelions les « POSTES ». La télécommande n’était pas un outil nécessaire à l’époque.

J’ai passé de nombreux dimanches avec mes solitudes, devant la télé, des feuilles de toutes les couleurs autour de moi qui se remplissaient de mots bleutés au fur et à mesure que mes spleens s’envolaient vers elles, sachant bien que les seuls yeux qui ne s’y poseraient jamais seraient les miens. C’était comme une musique que l’on fredonne pour soi, pour ne pas s’oublier, pour que les ponts servent à aller plus loin en les traversant plutôt qu’à descendre plus bas en y sautant, un remède pour que l’amertume n’ait pas un gout amer.

Et aujourd’hui, dimanche, notre grande demeure familiale s’est animée de belles voix aux sourires radieux qui nous amènent des vies nouvellement nées, avec un futur en préparation et un passé d’à peine quelques jours, et puis les pas de solitude sont revenus vers moi. Le clavier use maintenant mes ongles comme le stylo crachait autrefois sur mon majeur orphelin d’index, et le jazz qui jaillit doucement de mon portable a remplacé les deux « postes » du vieux téléviseur de mes parents, mais l’esprit est le même. L’homme tard est le même, toujours un peu seul, hors société mais intégré, un pied dans le spleen et une main qui le retient au pont de sa propre vie.

Dimanche, un jour de calme qui aurait pu m’emporter jadis si les deux canaux de télévision avaient été ma seule bouée… Heureusement, le roulement à bille a huilé ma vie, forgeant même les remparts de ma galerie, de dimanche en dimanche …

L'oubli

5/2/2013

 
L’oubli … j’ai toujours crainte de cesser de rêver la réalité !

J’oublie rarement, comme tous ceux qui se croient au-dessus de la réalité, ou en-dehors de celle-ci, mais je continue de croire que l’on oublie tous. Il appert cependant que les choses, les objets, les gens ou les évènements que notre mémoire tente d’effacer de notre esprit diffèrent d’une personne à l’autre. Et ces oublis n’ont rien à voir avec l’importance que nous accordons aux sujets oubliés, quels qu’ils soient ! 
 
Je veux continuer de penser qu’il faut oublier parfois pour purifier les canaux de notre esprit et défragmenter la créativité de notre souvenir, et ainsi remettre bout à  bout la signification de ce qui en reste. L’oubli ne sert pas seulement au pardon mais il aide aussi à la compréhension, dans une certaine mesure, aussi paradoxal que cela puisse paraitre. Évidemment, vous aurez compris que je ne fais pas ici référence à la maladie de l’oubli qui, d’une manière progressive mais irrémédiable, assèche la mémoire de certaines personnes. Je fais plutôt allusion à l’oubli parfois volontaire des petites histoires de tous les jours de nos vies qui triturent nos mémoires et que nous remplaçons volontiers (et allègrement) (et sans vergogne) par des « passés possibles ».

Sans promouvoir le mensonge, et la déformation du passé, comme le font la majorité de ceux qui se promènent entre les rues de l’écriture et du texte de toutes formes, il faut toucher la réalité avec le pinceau du rêve et de l’oubli pour qu’elle soit véritablement réelle.  Ce coup de pinceau ne change en rien le contenu de la réalité mais « repeint » simplement sa mise en forme pour une meilleure digestion. Comme le fait par exemple une chanson, un film, un livre ou tout autre œuvre littéraire.

J’oublie rarement, trop rarement peut-être…  mais je rêve beaucoup en petites étapes, en repoussant les barrières de mes propres mots, en me jouant d’eux, ou en les plaçant dans des situations insoutenables, me refaisant pratiquement à chaque fois un possible passé qui me retient quelques instants, quelques précieux instants. Il m’est étonnant de constater de réaliser que mes écrits me servent à conserver des « oublis » d’une part, et en même temps, d’autre part, à ne servir de certains oublis pour rebâtir les formes possibles du passé.

Michel Rivard, une grande plume du Québec, a mis en chanson le thème de l’oubli, du rêve jusqu’à la maladie qui mène au suicide, en évoquant la vie du non moins grand réalisateur, acteur et scénariste québécois Claude Jutra qui, de plus en plus conscient de sa cage de verre invisible dans laquelle il ne pouvait plus se débattre, mis fin à ses jours en sautant du haut du pont Jacques-Cartier à Montréal le 5 novembre 1986 (Nous sommes en pleine semaine de la prévention du suicide).

Un texte fort, touchant, de Rivard que je vous invite à déguster…

    Auteur

    Marc Bérubé

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